En route vers l’autonomie - SOS Villages d'Enfants

En route vers l’autonomie

Parce que l’autonomie s’acquiert aussi par la mobilité, SOS Villages d’Enfants aide les jeunes à passer le permis de conduire.

 

“Passer le permis, cela fait longtemps que j’y pensais”, lance Llulya, 18 ans. “C’est indispensable pour ne pas dépendre des autres ou des transports en commun”. Lycéenne, elle a débuté ses cours de Code en février dernier. Covid-19 oblige, l’apprentissage se fait “chez elle”, c’est-à-dire à l’Espace de transition du village d’enfants SOS. Cette maison accueille 5 jeunes de plus de 15 ans qui, encadrés par deux aides familiaux, se préparent à l’autonomie. Deux autres jeunes se sont engagés avec elle dans ce challenge grâce au soutien financier de SOS Villages d’Enfants. “Une aide indispensable, car ce n’est pas avec notre argent de poche que nous pourrions nous l’offrir”, pointe Llulya. Pour aider les trois jeunes, l’Espace de transition a mis en place des séances de cours communs. “Cela recrée un peu l’émulation et l’interaction d’une auto-école”, note Raynald Monfourny, aide familial. “Nous veillons aussi à leur assiduité, car entre leurs cours, la préparation des repas, le BAFA que certains préparent, etc., la motivation peut vite s’estomper”.

 

En route vers l’âge adulte

“Les jeunes qui souhaitent passer le permis doivent d’abord formuler par écrit leur demande au directeur(trice) de leur village”, indique Maria Luisa Macieira, coordinatrice de la politique d’accompagnement des jeunes de SOS Villages d’Enfants. Les services départementaux disposent parfois d’enveloppes budgétaires dédiées au cofinancement des permis des jeunes en situation sociale précaire. Mais lorsque ce n’est pas le cas, SOS Villages d’Enfants prend toujours le relais”. Le jeune participe aussi au financement, de 15 € à 40 €, pour les mineurs et jusqu’à 20 % du coût pour les jeunes majeurs. Bien qu’il n’y ait pas d’obligation en la matière, les jeunes mettent souvent en avant un projet d’emploi, de formation ou d’activité sportive pour solliciter l’aide de SOS Villages d’Enfants. L’association finance aussi le passage du Brevet de sécurité routière “et récemment nous avons cofinancé l’achat d’un scooter pour une jeune fille qui en avait besoin pour travailler”, ajoute Maria Luisa Macieira. “Parfois encore, nous dotons les villages d’enfants SOS de scooters. Ils sont alors destinés à un usage partagé”.

 

En moyenne, SOS Villages d’Enfants finance une vingtaine de permis par an. Apprendre à conduire, c’est aussi prendre conscience des coûts qui sont liés à la mobilité : achat du véhicule, entretien, essence, assurance… sans compter la responsabilité civique que cela entraîne. “Passer le permis, c’est une base sur laquelle le jeune se projette et s’imagine un avenir. C’est une étape importante dans la préparation à l’autonomie et au départ du village d’enfants SOS”, conclut Raynald Monfourny. 

 

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