Article - SOS Villages d'Enfants

Grand Sud de Madagascar : Accompagner la résilience des jeunes

 

Dans le Grand Sud de Madagascar, SOS Villages d’Enfants accompagne l’émergence des populations vulnérables qui font face à une famine climatique. Dans le cadre de ce projet, l’association proposera des formations agricoles et piscicoles à 90 jeunes bénéficiaires.

 

 

Accompagner la résilience des familles vulnérables face au changement climatique

 

Le Sud de Madagascar est durement touché par des sécheresses à répétition depuis plusieurs décennies, dont l’impact a été renforcé par le changement climatique. Avec près de 3 ans sans pluies, la dernière période dite Kéré – terme du sud de la Grande Ile signifiant « Être affamé » – a provoqué une importante famine. La situation déjà critique a été aggravée par la pandémie de COVID-19. Les premiers touchés sont les femmes et les enfants, durement affectés en particulier dans le Grand Sud, où les coutumes et traditions sont particulièrement violentes vis-à-vis des femmes et des filles.

                                                                                                                                            

Depuis plus de 10 ans, SOS Villages d’Enfants est implantée dans les deux régions du Grand Sud, l’Androy et l’Anosy, où elle accompagne les communautés isolées. S’appuyant sur ses 5 Programmes de Renforcement Familiaux (PRF), l’association a développé le projet MITYMA, qui vise à offrir aux populations vulnérables des solutions de résilience et de développement durable, afin qu’ils ne soient plus dépendants de l’aide extérieure pour survivre.

Un partenariat avec Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) a pour but d’accompagner les communautés dans l’adaptation de leurs activités agricoles et piscicoles pour rendre les familles plus résilientes face au changement climatique.

 

Ces initiatives viendront en soutien des activités de soutien scolaire, de santé, de sensibilisation à la parentalité positive et de formations habituellement conduites par les PRF. En outre, un renforcement de l’offre éducative est prévu, notamment au travers de la réhabilitation et de la construction de salles de classes.

 

 

Former les jeunes

 

Dans le cadre de ce projet, SOS Villages d’Enfants va mettre en œuvre des formations longues pour 90 jeunes issus des familles les plus vulnérables de ses zones d’interventions. L’objectif est de leur permettre de développer des activités innovantes à même de leur assurer un revenu suffisant pour améliorer leurs conditions de vie.

Ces formations, d’une durée de 6 mois, porteront sur différentes activités : agrobiologie, élevage de caprins adapté aux conditions climatiques locales, pisciculture…

Les jeunes bénéficiaires recevront ensuite des fonds pour démarrer leur activité génératrice de revenu et devenir à leur tour formateur au sein de leur communauté locale.

 

Cette approche permet aux bénéficiaires de devenir acteur du changement au sein de leur communauté et de permettre à de nombreuses familles de renforcer leur revenu et leur résilience pour offrir un cadre familial et communautaire protecteur aux enfants du Grand Sud de Madagascar.

Index égalité Femmes – Hommes

 

 

Conformément aux dispositions réglementaires (articles D1142-4 à D1142-14 du code du travail), l’index égalité homme femme est mis à jour tous les ans.

 

L’index est calculé sur 100 points et est composé de 5 indicateurs :

  • L’écart de rémunération femmes-hommes,
  • L’écart de répartition des augmentations individuelles,
  • L’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés),
  • Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité,
  • La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.

 

En 2022, l’index progresse positivement au sein de SOSVE. Il passe ainsi de 88 en 2021 à 98 en 2022.

 

Index d’égalité professionnelle femmes-hommes

Les outils du Projet européen

 

De nouveaux outils ont été développés dans le cadre du projet européen « Prévenir et répondre aux violences entre enfants : adopter des comportements protecteurs ».

Le livret pour enfants

Le livret pour enfants « Parlons-en : bien s’entendre et se protéger les uns les autres » a été élaboré par de jeunes experts (18 – 25 ans) de France, d’Italie, de Belgique, d’Espagne et de Roumanie pour les enfants âgés de 8 à 11 ans.

 

Pour télécharger le livret :

 

 

Il s’agit d’un bon support pour explorer la question des violences entre enfants avec les plus jeunes. Il ouvre également la discussion sur ce que les enfants peuvent faire lorsqu’ils sont concernés par ces violences, pour créer un environnement protecteur pour eux-mêmes et leurs pairs.

 

 

Téléchargez ci-dessous le guide pratique :

 

 

Vidéos « ÉCOUTEZ-NOUS : LA VIOLENCE ENTRE ENFANTS DOIT ÊTRE PRISE AU SÉRIEUX ! »

La violence entre enfants est une forme de violence très courante pour les enfants et les jeunes accueillis en protection de l’enfance, qui en parlent comme d’un problème important affectant leur vie.

La violence entre enfants est une forme de violence très courante pour les enfants et les jeunes accueillis en protection de l’enfance, qui en parlent comme d’un problème important affectant leur vie.

 

 

Les deux vidéos ci-dessous ont été imaginées par des jeunes des 5 pays européens impliqués et contiennent leurs messages clés pour sensibiliser et briser le cercle vicieux des violences entre enfants :

 

 

 

 

Nous vous invitons également à visionner les trois vidéos ci-dessous pour vous permettre d’en savoir plus sur la violence entre enfants, les personnes concernées et les outils disponibles pour mieux les prévenir :

 

 

 

Le module d’e-learning

Ce module e-learning « Prévenir et répondre aux violences entre enfants : adopter des comportements protecteurs«  a été conçu par SOS Villages d’Enfants dans le cadre de ce projet européen. Il est disponible gratuitement et en plusieurs langues.

Ce module de 65 minutes explore les raisons pour lesquelles la violence entre enfants existe et les éléments que les enfants souhaiteraient que les adultes prennent en compte lorsqu’ils accompagnent des enfants concernés par cette violence.

Il peut être complété par toute personne travaillant en contact avec des enfants.

 

 

 Découvrez le module d’e-learning sur la prévention des violences entre enfants

 

 

 

Ce projet est cofinancé par l’Union Européenne et SOS Villages d’Enfants

 

 

Le contenu de cette page ne représente que l’opinion de l’auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’accepte aucune responsabilité quant à l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans ce document.

 

 

 

 

L’édito de Valentine

 

 

Chaque trimestre, un jeune d’un village d’enfants SOS nous parle de lui dans un entretien libre.

 

« Je m’appelle Valentine (1) et j’ai 15 ans. J’ai été placée en famille d’accueil il y a onze ans et tout se passait bien. Mais il y a deux ans, j’ai appris la mort de ma maman et je me suis renfermée. J’étais en colère, je faisais souffrir tout le monde et à l’école, ça n’allait plus non plus. J’ai été placée à l’accueil relais SOS de Guerville (2) il y a trois mois. Mon séjour ici m’a permis de souffler et de me libérer. On est à la campagne, on est seulement une dizaine d’enfants et l’équipe éducative est très proche de nous. Avec les autres jeunes qui sont en ce moment avec moi à Guerville, on s’entraide beaucoup et on se voit progresser les uns les autres. Chaque jour, on prend des cours avec une professeure pour pouvoir reprendre l’école normalement après. On fait aussi du sport et on donne à manger aux boucs, aux canards, aux poules. Des fois, je vais me promener avec Scooby, le chien de la maison, et je lui parle : ce n’est pas grave s’il ne me répond pas, il me donne de l’affection. Je commence à retourner dans ma famille d’accueil un week-end sur deux et je sais qu’ils sont heureux de me voir redevenue celle que j’étais avant. On s’aime très fort et je suis sûre que quand je rentrerai, tout ira bien car je me sens beaucoup mieux aujourd’hui. Et aussi, qu’après, je reverrai certaines personnes que j’ai rencontrées au village parce qu’on est devenus des amis proches. »

 

1 : Les prénoms ont été modifiés pour des raisons de confidentialité.

2 : Nous reviendrons sur l’accueil relais de Guerville dans un prochain numéro de Villages de joie.

Deux jeunes femmes accomplies

Mary et Maëva n’ont connu que la vie en village d’enfants SOS. « Une chance », d’après elles, conscientes que leur environnement familial ne leur aurait pas permis de s’accomplir humainement et professionnellement.

 

Avoir des enfants a toujours été le but de ma vie », lance avec enthousiasme, Mary, 25 ans et déjà maman de trois enfants âgés de 5 ans, 2 ans et 8 mois. L’exclamation fait naître un sourire complice sur le visage de sa sœur, Maëva. Âgée de 24 ans, elle a eu son premier enfant en octobre dernier. Anciennes du village d’enfants SOS de Marly (Nord), Mary et Maëva sont deux jeunes femmes bien dans leur peau et bien dans leur vie professionnelle. La première vit à Valenciennes (Nord) où elle exerce le métier d’aide-soignante. La seconde s’est installée à Rosnoën (Finistère) et travaille comme juriste en droit social dans un cabinet d’avocats. « Je n’avais que 15 jours lorsque j’ai été placée en pouponnière, raconte Mary. J’ai ensuite vécu dans une famille d’accueil quelques mois. J’ignore la durée exacte, mais j’avais un peu plus d’un an lorsque mon grand frère, ma grande sœur et moi sommes partis au village SOS de Marly.» Maëva, née en novembre 1998, rejoindra la fratrie 11 mois plus tard. « Je ne sais pas où j’ai vécu ma première année », dit-elle sobrement. L’histoire des sœurs est en effet pleine de non-dits et des mensonges. Ainsi, Mary ne sait toujours pas avec certitude qui est son père. Leur mère a eu deux autres filles après que ses premiers enfants ont été confiés en village SOS.

 

PREMIERS PAS AU VILLAGE SOS

 

Les sœurs n’ont pas de souvenirs de leur arrivée au village SOS de Marly ni de leurs premières années de vie sur place. « Mais on m’a raconté que j’avais fait mes tout premiers pas en entrant dans la maison », sourit Maëva. L’anecdote est trop belle pour refuser d’y croire. « Grandir au village SOS fut la chance de notre vie », expliquent d’une même voix les deux sœurs. Nous ne serions jamais devenues des adultes équilibrées autrement. Notre mère le reconnaît elle-même à présent. » Maëva est toujours en contact avec cette dernière contrairement à sa sœur. « Elle m’a trop menti, explique Mary. C’est Garmia, la mère SOS avec laquelle nous avons vécu pendant plus de 10 ans, qui est devenue ma ‘vraie’ maman. D’ailleurs, mes enfants l’appellent ‘Jedda’, ce qui veut dire mamie en arabe. Quant à moi, je lui téléphone tous les jours et je vais la voir dès que je ne travaille pas. »

 

CROIRE EN SOI


Jusqu’aux 6 ans de Mary, la fratrie a connu deux mères SOS successives, et c’est avec l’arrivée de Garmia que les enfants ont pris définitivement leurs marques dans la maison. « Garmia nous a protégés et nous a transmis des valeurs fortes comme le partage, le respect, le goût de l’effort, commente Maëva. Elle nous a appris à être autonomes et surtout elle nous a toujours soutenues ». Très bonne élève depuis toujours, Maëva a ainsi passé un Bac S, le plus difficile de tous les baccalauréats. « Garmia est celle qui a le plus cru en mes capacités. Elle était sûre que j’obtiendrais mon diplôme et que je réussirais mes études supérieures. »
Si les sœurs reconnaissent n’avoir pas développé de liens affectifs forts avec le reste de l’équipe du village, elles ont pu apprécier leur dévouement. « Qu’il s’agisse des psychologues, de la directrice, des éducateurs… ils répondaient toujours présents lorsqu’un problème (administratif, juridique…) dépassait les compétences de notre mère SOS, ajoute Maëva. Ils étaient pour nous des professionnels de confiance sur lesquels nous pouvions compter. »

 

VIVRE COMME LES AUTRES


La fratrie de Maëva et Mary a connu quelques tourments lorsque les problèmes de comportement de leur grand frère l’amenèrent à quitter la maison pour un autre établissement mieux adapté au suivi psychologique dont il avait besoin. « Malgré tout, vivre entre frère et sœurs dans une maison familiale nous a placés dans une forme de normalité par rapport aux autres enfants. Nous vivions comme les autres. » D’ailleurs, les sœurs évitaient de mentionner leur statut d’enfants accueillis en protection de l’enfance. « Pas par honte, précise Mary, mais pour éviter les clichés. Pour beaucoup de gens, y compris certains enseignants, être un enfant de l’ASE, c’est être mal éduqué, irrespectueux, sale, incompétent… »

De leur vie au village SOS, Maëva et Mary gardent surtout de très beaux souvenirs. Mary évoque l’équitation qu’elle a pratiquée depuis toute petite et les vacances avec leur mère SOS, les fêtes de Noël, les anniversaires… « Garmia nous a totalement intégrés à sa famille, nous connaissons ses frères et sœurs, ses parents… » Maëva, de son côté, évoque ses deux mandats à l’Espace National de Consultation des Jeunes et sa participation au PEPS, Programme d’épanouissement par le sport, qui l’ont aidée à être moins introvertie. « Au village SOS, nous avons été accueillies, éduquées et aimées », concluent Mary et Maëva qui, désormais, regardent aussi l’avenir à travers les yeux de leurs propres enfants.

À la Maison Claire Morandat, du soutien en « + »

 

 

À Valenciennes, le nouveau programme MCM+ remet sur la voie de l’insertion socio professionnelle des jeunes en errance.

 

Il pleut sans discontinuer ce 7 avril 2022 et la température ne dépasse pas les 10 degrés.
Pas vraiment une météo à faire travailler à l’extérieur un jeune en rupture scolaire ou professionnelle. Pourtant ce jour-là, six d’entre eux ne ménagent pas leurs efforts pour nettoyer la chèvrerie de la commune de Wargnies-Le-Petit (Nord). Ils en repartiront avec la satisfaction d’avoir su travailler collectivement et la fierté d’une action utile et bien menée. Tous sont accompagnés par l’équipe de la Maison Claire Morandat (MCM). Cet établissement valenciennois de SOS Villages d’Enfants est entièrement dédié à l’accompagnement de jeunes entre 16 et 21 ans en difficulté, majoritairement accueillis alors que leurs parcours ne les ont pas fait vivre en villages SOS. « Malgré notre soutien, celui des enseignants, de la mission locale… certains connaissent d’immenses difficultés, explique Pauline Tonneau, éducatrice spécialisée. Ils sont en échec scolaire, se font exclure de leurs emplois ou stages professionnels, vivent la nuit, sont victimes d’addictions au cannabis… »

 

 

Ils savent qu’ils devront bientôt quitter les dispositifs de l’Aide Sociale à l’Enfance et leur comportement est à la foi un déni de cette échéance et une manière de montrer qu’ils ne sont pas encore prêts à l’indépendance.
C’est pour eux qu’a été lancé en mars 2022, le dispositif MCM+ qu’orchestre Pauline Tonneau et son collègue, Amaury Lhermitte. Pendant dix semaines, six jeunes bénéficient d’un accompagnement renforcé à la fois collectif et individuel. Les activités collectives sont très diversifiées : nettoyage de chèvrerie donc, mais aussi escalade, créations artisanales, bricolage, randonnée, rénovation de vélos, fabrication de produits ménagers… Les temps individuels sont l’occasion d’avancer sur le projet professionnel de chaque jeune, de l’aider à résoudre des tâches administratives, d’aménager son logement, de l’aider à réviser le Code de la route… Ce programme est financé par les donateurs de SOS Villages d’Enfants et, pour sa première année, a bénéficié du soutien d’un collectif de fondations nordistes dans le cadre d’un appel à projets. « Pour MCM+ nous avons noué des partenariats nouveaux avec des acteurs qui nous permettent de travailler spécifiquement sur les aptitudes d’insertion sociale et professionnelle de nos jeunes », ajoute Pauline Tonneau. L’éducatrice cite La maison du vélo (un atelier de réparation et recyclage), La Boîte Atouts (association qui revalorise des déchets), le Valenciennes Université Club d’escalade, le Musée Matisse, le Conseil sur les Habitudes Alimentaires et les Addictions, etc.

 

S’ils intègrent toujours le dispositif avec réticence, les jeunes s’y révèlent vite sous un jour différent de l’image qu’ils cultivent au quotidien. « Ils sont à l’heure le matin, courageux, solidaires et se découvrent des compétences. Ils reprennent confiance en eux et cela les remotive, se réjouit l’éducatrice spécialisée. Qu’il s’agisse de faire un contrat d’apprentissage, de trouver un emploi, de reprendre une formation, de passer son permis, de faire un stage… tous franchissent une étape, soit avant même la fin du programme soit dans les semaines qui suivent. MCM+, ça marche ! »

 

Au plus près des enfants du monde

 

À l’international, les villages d’enfants SOS répondent selon les mêmes principes aux besoins des frères et sœurs sans protection parentale, en leur offrant l’affection d’une mère SOS et un quotidien en maison familiale, dans un village doté d’une équipe de professionnels mobilisés pour défendre leurs droits. Mais le contexte de ces actions, souvent marqué par une pauvreté endémique et une situation politique instable, est très différent. SOS Villages d’Enfants France aide donc aussi ses associations sœurs à diffuser ces droits, et à prévenir les maltraitances en soutenant les familles.

 

J’avance pour pouvoir aider les autres, voilà mon slogan personnel », lance en souriant Natacha Razanadrasina, 30 ans. Et du chemin, Natacha en a parcouru ! La jeune femme qui vit à Fort-Dauphin, dans le sud-est de l’île de Madagascar, est une ancienne du village d’enfants SOS de Toamasina. Elle y a été accueillie à l’âge de 11 ans avec son petit frère de 7 ans, après le décès de leur maman. « Notre père, agriculteur, ne pouvait pas subvenir aux besoins de ses 5 enfants. Partir représentait à la fois un moment de larmes et d’espoir. Car je m’en rendais déjà compte : là-bas il y avait tout pour bien grandir, bien étudier et ne plus jamais vivre dans la misère. »

 

Titulaire d’un Master de recherche en bio-technologies qu’elle a décroché au Pérou, Natacha est aujourd’hui responsable technique et cheffe de section du Centre de formation et d’innovation en agroécologie, pêche et aquaculture durable (CEFIAPAD), une école créée et administrée par SOS Villages d’Enfants. « Nous aidons la population à mieux subvenir à ses besoins, explique-t-elle. Ce soutien est parfois très simple : conseiller de cultiver le manioc plutôt que l’arachide qui exige plus d’eau, apprendre à faire cohabiter différentes semences pour avoir des récoltes en toutes saisons, former des pêcheurs aux techniques de fumage et de séchage pour limiter leurs invendus… Pour ces gens, c’est souvent une question de survie. »

 

LES DROITS DES ENFANTS POUR FIL ROUGE

 

Partout dans le monde, les villages SOS ont la défense des droits fondamentaux des enfants (être nourri, éduqué, soigné…) pour fil rouge commun. « Mais dans les pays les moins favorisés, ils sont corrélés aux conditions de vie des familles, explique Jean-François Lepetit, directeur de l’association malgache. Quand 82 % de la population vit avec moins de 2,15 dollars par jour, on ne peut pas agir sur les uns sans s’intéresser aux autres.»

 

À plus de 13 000 km de là, Faimy Carmelle Loiseau, directrice de SOS Villages d’Enfants Haïti, fait un constat similaire. Ici, les catastrophes naturelles (ouragans, inondations et tremblements de terre) menacent plus de 95 % des habitants. « Haïti est un pays constamment en état d’urgence, explique la directrice. La très grande pauvreté est partout et, même si les parents aiment leurs enfants, ce sont aussi pour eux des “bouches à nourrir”. L’extrême misère peut donc conduire à du délaissement. » Certains parents confient même des enfants à d’autres familles. Les petits deviennent alors des « restavek », autrement dit des enfants confiés de façon non-officielle, ce qui augmente le risque d’abus et d’exploitation de ces enfants. Un phénomène que connaît aussi le Bénin, bien que la pratique « ait diminué de manière significative ces dernières années », se réjouit Salimane Issifou, le directeur de SOS Villages d’Enfants Bénin. Reste que dans ce pays de plus de 11,5 millions d’habitants, 49 % vivent en-dessous du seuil de pauvreté, constate l’Agence Française de Développement (AFD). Cette dernière est le principal partenaire institutionnel de SOS Villages d’Enfants France dans l’aide que l’association apporte aux structures SOS basées à l’étranger. La solidarité financière et technique entre les associations SOS Villages d’Enfants et la générosité des donateurs sont donc vitales. Elles permettent non seulement le meilleur accueil possible pour les enfants des villages SOS, mais aussi d’épauler les communautés dans lesquelles ces enfants vivront, demain, leur vie d’adulte. Ainsi, les villages SOS deviennent de formidables moteurs de développement local et durable.

 

 

AIMER, ÉDUQUER, SOIGNER

 

Bien que les contextes d’intervention sur les plans sanitaires, socio-économiques, politiques et environnementaux soient différents, les villages SOS fonctionnent sur un schéma similaire à ceux de France. Les enfants vivent dans des maisons familiales auprès d’une mère SOS épaulée par une « tante », l’équivalent des aides familiales. Sherline Louis-Charles, 43 ans, est mère SOS au village SOS de Cap-Haïtien depuis 6 ans. « C’était mon rêve de travailler ici, explique-t-elle. J’ai commencé comme ”Tante ” et je me souviendrai toute ma vie de l’accueil que j’ai reçu de la part des 9 enfants qui vivaient alors dans la maison que j’ai rejointe. Ils m’ont immédiatement accordé leur confiance, m’ont tout raconté de leur vie… C’est eux qui m’ont adoptée.» Un an après son arrivée, Sherline poursuit sa mission : « J’ai besoin de travailler bien sûr, mais ces enfants ont besoin d’amour et d’attention.» Les villages disposent d’un espace commun qui accueille les bureaux, des salles d’activités et de rencontre avec les parents. Quant aux équipes, comme en France elles comptent également des professionnels spécialisés : éducateurs, assistants sociaux, psychologues, bien que ces métiers soient très compliqués à trouver sur place… De plus, il n’est pas rare que ces villages SOS de l’étranger créent et gèrent en plus des centres de santé et de protection materno-infantile. « Nos 12 dispensaires avaient été conçus pour répondre gratuitement aux besoins des mamans enceintes et allaitantes et des enfants de moins de cinq ans, explique Jean-François Lepetit à Madagascar. Mais les besoins sont tels que nous avons dû les ouvrir à prix coutants à toutes les personnes vulnérables. ». Il est encore plus fréquent que les associations possèdent des jardins d’enfants, des écoles primaires voire des centres de formation professionnelle à l’instar du CEFIAPAD de Natacha. Les écoles sont bien sûr toujours ouvertes aux enfants des communautés locales, ce qui ancre le village dans la communauté et permet de créer des ponts entre la structure d’accueil et le reste de la population. « Nous scolarisons 2 000 petits Malgaches, illustre Jean-François Lepetit. Sans nos écoles, beaucoup d’enfants feraient des travaux dangereux et nuisibles à leur développement. Nous n’apportons pas seulement de l’instruction, nous veillons sur la santé des enfants et leur offrons un vrai repas, le seul de la journée parfois. C’est d’ailleurs souvent la première raison pour laquelle les parents acceptent de les scolariser.»

 

De son côté, SOS villages d’enfants Bénin gère « la seule école du pays à dispenser des enseignements techniques reconnus par l’État en arts plastiques et en musique, explique avec fierté Salimane Issifou. D’ailleurs, les gendarmes, les policiers et les militaires de la fanfare doivent impérativement passer par l’ESMA.». A Cap-Haïtien, le village SOS dispose d’un centre de formation aux métiers de la mécanique, couture, plomberie, électromécanique… Plus de 800 jeunes le fréquentent dont une centaine de filles, ce qui est important dans un pays au sein duquel la discrimination de genre est très répandue. Les écoles destinées aux plus petits scolarisent 4 000 enfants. « Éduquer les enfants est une manière directe de participer à la construction du pays, ajoute Faimy Carmelle Loiseau. Mais c’est aussi indispensable pour libérer les parents qui peuvent alors rejoindre nos Programmes de Renforcement des familles.»

 

RENDRE LES FAMILLES PLUS FORTES

 

Ces Programmes de renforcement des familles (PRF) constituent le quatrième et le plus large cercle d’intervention des associations SOS. Concrètement, il s’agit d’actions menées en direction des enfants, des parents et des communautés afin de prévenir la dégradation de conditions de vie déjà précaires. L’objectif visé par SOS Villages d’enfants est de faire en sorte que les familles demeurent unies. Le PRF vient renforcer et stabiliser les familles dans un processus d’autonomie sociale et économique afin que la prise en charge des enfants au sein de leurs familles soit pérenne. Sensibilisation aux droits de l’enfant, formations professionnelles, aide au démarrage d’activité commerciale, crédits… les formes que prennent ces accompagnements sont diverses et s’adaptent aux besoins locaux. «Nous formons par exemple des mères isolées à fabriquer des détergents, des savons, des produits ménagers…, illustre Faimy Carmelle Loiseau. La revente de ces biens, qui ne se périment pas, leur permet de générer assez rapidement des revenus.» SOS Villages d’Enfants Haïti soutient aussi la création d’associations communautaires de microcrédit. Les équipes des villages SOS apprennent ainsi aux personnes exclues des systèmes bancaires à se prêter de l’argent entre elles, ce qui évite à nombre d’entre elles de basculer dans une exclusion totale. Mais le projet dont la directrice est la plus fière est celui mené en direction des pères. «Dans notre culture, l’éducation n’est qu’une affaire de femmes. Par des groupes de parole, nous faisons comprendre aux pères combien ils apportent sur les plans psychologique et émotionnel à leurs enfants. Nous leur rappelons que leur responsabilité n’est pas seulement de fournir de l’argent ou de la nourriture. » Cette initiative est soutenue par le programme DEPARE – destiné à promouvoir les Droits de l’Enfant via une Parentalité Responsable – lancé par l’équipe des programmes internationaux de SOS Villages d’Enfants France, avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD). L’association a ainsi développé des Programmes de renforcement des familles dans tous ses pays d’intervention. A Madagascar le programme MITYMA – «Miayotse Tymarefo », qui signifie « Émergence des personnes vulnérables » en malgache – a été lancé il y a un an. Également cofinancé par l’AFD, iI vise à soutenir les communautés rurales du sud du pays face au «Kéré», terrible famine causée par la sécheresse endémique, en les aidant à accéder à des services de base (eau, santé, éducation), à mettre en place des mécanismes de protection communautaires des femmes et des enfant, à cultiver des semences adaptées aux conditions climatiques, à développer l’activité piscicole, à construire des pirogues plus résistantes à la haute mer, etc…

 

ÊTRE UN ACTEUR ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE

 

Les villages SOS monde sont tout d’abord directement pourvoyeurs de salaires locaux, puisqu’ils emploient des corps de métiers très divers : mères SOS, gardiens, cuisiniers, enseignants, infirmiers… Et en achetant du matériel pour les maisons, les écoles, de quoi préparer les repas, ils font vivre des familles. « Nous sommes identifiés comme un acteur de l’activité économique locale, confirme Faimy Carmelle Loiseau. En Haïti la production locale est très limitée et le matériel que l’on utilise a souvent été importé. Mais nous l’achetons à des revendeurs locaux, ce qui contribue à soutenir l’économie du pays. Par ailleurs, quoi que l’on mette en place, nous veillons à ce que cela ne soit pas déjà entrepris par quelqu’un d’autre. On ne vient donc jamais en concurrence. »

 

À Madagascar, l’association est à l’initiative d’actions qui combinent emploi et développement local. Ainsi, l’an dernier, des citoyens ont été rémunérés pour réparer et entretenir 27 km de pistes de la région d’Androy, à Ambovombe. « Avant, presque aucun véhicule ne venait ici, explique Saburi, une habitante qui a participé à la rénovation. Aujourd’hui, les chars à bœufs ne s’abîment plus à cause des trous dans la chaussée et cela facilite le transport de l’eau par charrette. Moi, avec l’argent de mon travail, j’ai acheté de la nourriture, des médicaments, du bois, de l’eau… »

 

Si leurs actions sur le plan économique contribuent à éviter des drames pour les enfants des pays africains ou caribéens, les associations SOS œuvrent également pour améliorer la perception des droits de l’enfant dans les cultures locales. En la matière SOS Villages d’Enfants Bénin est exemplaire. L’association a notamment participé à la création du « Code de l’enfant » du pays, et des normes applicables aux établissements de prise en charge et de protection des enfants. «Nous occupons le poste de premier Rapporteur de l’autorité centrale en matière d’adoption au Bénin ; il s’agit de la plus grande agence de l’État Béninois en charge de la prise en charge de remplacement. », explique Salimane Issifou. Lui-même est d’ailleurs président du Réseau des Structures de Protection des Enfants en Situation Difficile (ReSPESD), dont le siège se trouve au sein du village SOS d’Abomey-Calavi, et regroupe plus de 100 organisations de protection des enfants.

 

Au Bénin comme ailleurs, ces actions de plaidoyer reposent beaucoup sur la sensibilisation des notables des communautés. « Nous organisons régulièrement des causeries avec eux, mais au quotidien, ce sont eux qui doivent rappeler l’importance de respecter les droits des enfants, et identifier les familles à aider, commente Faimy Carmelle Loiseau. Ce n’est pas facile, car c’est encore un sujet tabou à Haïti. Il y a tant de misère, de souffrances que l’enfant est presque toujours un être sans droits, réduit au silence et éduqué à coups de fouet. » Ce travail en partenariat avec les notables locaux est mené de la même manière au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire comme à Madagascar. Dans ce dernier pays, les lois de protection des enfants sont nombreuses mais « n’infusent pas encore partout » d’après Jean-François Lepetit : « Souvent les gens sont dépassés tant les problématiques sont grandes, explique le directeur. Quand chacun cherche de quoi manger, penser communautaire, solidaire ou droits des enfants ne va pas de soi. Mais nous redoublons d’efforts, car l’avenir de Madagascar en dépend. »

 

L’AVENIR À HAUTEUR D’ENFANT

 

De cela, Agnès Dogo a bien conscience. Cette jeune béninoise de 17 ans, actuellement en terminale scientifique, vit au village SOS d’Abomey-Calavi. « Les enfants et les jeunes doivent être protégés, car c’est leur droit. Leurs capacités devraient être renforcées, car ils sont le présent et l’avenir de l’humanité », plaidait-elle en mars 2019 à Bruxelles, lors d’une table ronde de la Commission européenne. Agnès maîtrise son sujet. Elle avait déjà plaidé la cause des enfants un an plus tôt à Genève devant le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, et avait alerté sur les grossesses précoces, les mariages forcés, les défauts d’acte de naissance et les châtiments corporels. « L’enfant terrorisé n’apprend rien, ne retient rien, ne devient rien », constate la jeune fille qui fut longtemps la responsable du Conseil Exécutif National des Enfants de SOS Villages d’Enfants Bénin. « Ce conseil représente tous les enfants pris en charge par notre association, explique Salimane Issifou. Ses membres seront d’ailleurs bientôt consultés par le gouvernement lors de la révision
du Code de l’enfant». L’association béninoise est très en pointe sur les questions de participation des enfants, et Agnès en est l’illustration. D’ailleurs, depuis ses interventions internationales, la jeune fille est devenue la présidente du conseil communal des enfants d’Abomey-Calavi où elle continue à porter la voix des enfants, cette fois à l’échelon municipal.

 

À Madagascar, Natacha, elle aussi, sait ce qu’elle apporte à sa communauté. « Je suis perçue comme un exemple à suivre par les familles. Certains enfants me disent même que je suis leur ”idole” et ils viennent me demander des conseils pour réussir leur vie », s’amuse la jeune femme. « J’ai moi-même du mal à croire que j’ai atteint cette situation sociale et professionnelle ! Cela me remue encore le cœur et je veux être à la hauteur de ce que j’ai reçu de SOS Villages d’Enfants.» Ces trois jeunes femmes incarnent tout ce pour quoi SOS Villages d’Enfants existe : offrir un bel avenir aux enfants, éviter les maltraitances et armer les communautés pour mieux défendre les droits des enfants.

Le service relations testateurs répond à vos questions !

« Faut-il avoir un gros patrimoine pour léguer ses bien à SOS Villages d’Enfants  ? »

 

Contrairement aux idées reçues, les legs ne sont pas réservés aux personnes disposant d’un patrimoine mobilier et immobilier important. Quel que soit la taille de votre patrimoine,
soyez rassurés : il n’y a pas de legs minimum, et toute transmission qui nous est consentie nous est précieuse. Chaque legs fera l’objet d’une analyse et sera accepté par l’association s’il est simplement bénéficiaire, et si aucune charge contraire à notre objet social ne nous est imposée.

 

« Si je vous fais un legs, que vont devenir mes meubles et mes effets personnels ? »

 

À l’ouverture de tout dossier de succession, un inventaire est réalisé par un commissaire-priseur au domicile du bienfaiteur. Tous les biens valorisables sont vendus aux enchères, et les effets personnels type courrier, photos, dossiers médicaux et administratifs sont détruits, sauf dispositions contraires formulées dans le testament. Le mobilier restant est ensuite débarrassé par des professionnels et remis dans la mesure du possible à des associations locales.

 


Vous envisagez de transmettre tout ou une partie de votre patrimoine à SOS Villages d’Enfants pour offrir une vie de famille aux enfants en danger ?

 

Pour vous accompagner et nourrir votre réflexion, SOS Villages d’Enfants vous propose de répondre à quelques questions sur votre situation personnelle et votre projet. Vous recevrez ensuite, selon les modalités de votre choix, une première consultation personnalisée, en toute discrétion et sans engagement.

 

 

Les assureurs et les associations veulent faciliter la générosité…

France Générosités (syndicat des associations et fondations faisant appel à la générosité) et France Assureurs (fédération des sociétés et mutuelles d’assurance) ont conclu un partenariat en vue d’expliquer aux Français comment léguer tout ou partie de leur contrat d’assurance-vie, pour soutenir une bonne cause.

 

Le souscripteur d’une assurance-vie peut désigner un organisme à but non lucratif comme le bénéficiaire de son contrat. Ainsi, l’association, la fondation ou le fonds de dotation désigné percevra les capitaux du placement au décès de l’assuré. L’assurance-vie étant hors succession, le bénéfice du contrat n’est pas soumis aux règles successorales.

 

Une simple formalité :

Pour désigner une association ou une fondation bénéficiaire de son contrat, il suffit au souscripteur d’indiquer le nom et l’adresse de l’organisme dans sa clause bénéficiaire, sachant que cette dernière peut être modifiée gratuitement et à tout moment par simple envoi à l’assureur d’une lettre datée et signée.

 

Un guide des bonnes pratiques :

Pour informer et accompagner les français dans leur générosité, France générosités a publié un guide intitulé « Assurance-vie, un don à la portée de tous », réalisé en partenariat avec le Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse.

 


Vous envisagez de transmettre tout ou une partie de votre patrimoine à SOS Villages d’Enfants pour offrir une vie de famille aux enfants en danger ?

 

Pour vous accompagner et nourrir votre réflexion, SOS Villages d’Enfants vous propose de répondre à quelques questions sur votre situation personnelle et votre projet. Vous recevrez ensuite, selon les modalités de votre choix, une première consultation personnalisée, en toute discrétion et sans engagement.

 

Pourquoi et comment faire un legs à une association ?

 

Léguer son patrimoine à une œuvre caritative permet de poursuivre son engagement philanthropique après son décès. Il suffit, pour cela, de rédiger ses dernières volontés dans un testament.

 

Soutenir des causes qui nous tiennent à cœur au-delà de notre disparition, voilà tout l’intérêt du legs réalisé au profit d’un organisme philanthropique. Il peut s’agir d’une somme d’argent, d’un bien immobilier (appartement, maison, garage, terrain à bâtir…), d’un bijou, d’une montre de collection, d’une œuvre d’art, d’un portefeuille d’actions ou d’obligations, d’une assurance-vie…

 

En effet, les associations et fondations reconnues d’utilité publique (AFRUP), comme SOS Villages d’Enfants, sont habilitées à recevoir des dons et des legs et sont exonérées de droits de donation et de droits de succession. Ainsi, si vous léguez tout ou partie de votre patrimoine à SOS Villages d’Enfants, vous êtes assuré que l’intégralité de votre legs bénéficiera aux actions en faveur de l’enfance.

Des possibilités différentes selon la situation matrimoniale et familiale

En l’absence d’un conjoint marié, d’enfant(s) et de famille :

Dans cette situation, et en l’absence de testament, votre patrimoine sera automatiquement transmis à l’État. Vous pouvez cependant décider de léguer l’intégralité de vos biens à une ou plusieurs associations par voie testamentaire.

 

En l’absence d’un conjoint marié, d’enfant(s) et en présence d’une famille :

En l’absence de testaments, vos biens seront transmis selon la « dévolution légale », un ordre de priorité défini par la loi. Ils reviendront à vos parents et à vos frères et sœurs. À défaut, ils seront légués à vos grands-parents. Si vous n’avez ni ascendants, ni fratrie, votre patrimoine ira à vos héritiers « collatéraux ordinaires » : oncles, tantes, cousins, cousines (le notaire procèdera à une recherche généalogique). Aucun de ces héritiers n’étant réservataire, vous avez la possibilité de léguer, par testament, totalement ou partiellement, vos biens à une association.

 

En présence d’un conjoint marié et en l’absence d’enfant(s) et de parents :

En l’absence de testament, quel que soit votre régime matrimonial (communauté universelle, communauté réduite aux acquêts, séparation des biens), votre veuf ou veuve percevra la totalité de votre patrimoine, moins les donations et successions que vous aurez éventuellement reçues de votre vivant de vos ascendants (parents, grands-parents). Cette part reviendra à vos frères et sœurs ou, s’ils sont décédés, à leurs enfants (vos neveux et nièces). Par le biais d’un testament, vous pouvez léguer votre patrimoine à une association. Toutefois, pour assurer une protection minimale du conjoint survivant, vous devez savoir que votre époux ou épouse recevra au minimum un quart de vos biens. À savoir : Les personnes pacsées et les concubins ne sont pas considérés comme héritiers. Vous pouvez disposer librement de la totalité de votre patrimoine par testament.

 

En présence de conjoint marié et de parent(s), et en l’absence d’enfant(s) :

Si vos deux parents sont vivants à votre décès, ils recevront la moitié de votre patrimoine et l’autre moitié reviendra à votre époux ou épouse. Si l’un de vos parents est prédécédé, votre conjoint percevra les trois-quarts et votre parent survivant, le quart. Toujours par testament, vous pouvez effectuer un legs à une association, tant que votre veuf ou veuve se voit attribuer, là aussi, au moins un quart de vos biens.

 

En présence d’enfants :

La « réserve héréditaire » doit être respectée. Il s’agit de la part de vos biens réservée à vos héritiers directs. Si vous avez un enfant, la moitié de votre patrimoine doit lui revenir. Vous pouvez attribuer, par testament, la part restante (appelée « quotité disponible ») à qui vous voulez, y compris à une association ou une fondation. En présence de deux enfants, la réserve héréditaire correspond aux deux tiers des biens du parent défunt (partagés à parts égales) et la quotité disponible, au tiers restant. La réserve héréditaire équivaut aux trois-quarts du patrimoine (également partagés à parts égales) du père ou de la mère décédé(e) avec trois enfants ou plus et la part non réservataire, au quart. Votre legs à SOS Villages d’Enfants peut correspondre à votre quotité disponible, à condition de le prévoir en rédigeant un testament.

Trois sortes de testaments

Pour pouvoir faire un legs, vous devez rédiger un testament. Il en existe 3 sortes :

 

Le testament « olographe » :

Il s’agit d’un document entièrement rédigé à la main. Le testament doit être déposé chez un notaire (quelle que soit la commune) qui l’entreposera dans le coffrefort de l’étude notariale. L’officier ministériel l’inscrira, à la demande du testateur (l’auteur du testament), au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés (FCDDV). À l’ouverture d’une succession, le notaire commence par consulter le FCDDV pour vérifier l’existence ou non d’un testament.

 

Le testament « authentique » :

Le document est rédigé, sous la dictée du testateur, par un notaire en présence de deux témoins ou d’un notaire d’une autre étude. Il est donc « authentifié » et est enregistré au FCDDV.

 

Le testament « mystique » :

Le document est rédigé sous-seing privé. Il peut être dactylographié à condition d’être
signé de la main du testateur. Le testament « mystique » est déposé, sous enveloppe cachetée, chez un notaire devant deux témoins ou un notaire tiers. Seul le testateur en connait le contenu qui demeure donc mystérieux. Le notaire peut l’inscrire au FCDDV.

 

Quelle que soit la forme du testament, il est fortement recommandé de demander conseil à un notaire préalablement à toute rédaction. Ce dernier saura vous conseiller également en cas de réécriture totale ou partielle de votre testament. Vous pouvez le réécrire dès lors que vous changez d’avis sur vos dispositions testamentaires.

 

À savoir : vous pouvez modifier votre testament autant de fois que vous le voulez.
Il faudra alors bien veiller à révoquer les dispositions testamentaires antérieures.

Trois types de legs

On distingue trois grands types de legs :

 

Le legs universel :

Le testateur désigne, dans son testament, un ou plusieurs légataires qui recevront la totalité de son patrimoine, sous déduction des éventuelles parts réservataires des enfants ou du conjoint survivant. Le légataire universel est redevable des dettes de la succession. S’il y a plusieurs légataires universels, chacun d’entre eux les paie en fonction de leur quote-part du patrimoine reçu.

 

Le legs à titre universel :

Le testateur lègue une partie de son patrimoine à un ou plusieurs légataires, toujours dans le respect de la réserve héréditaire. Le ou les légataires à titre universel sont également tenus de payer les dettes successorales proportionnellement à ce qu’ils ont reçu. Par exemple, un légataire à titre universel peut recevoir tous les biens immobiliers du défunt, ou tous les biens mobiliers.

 

Le legs particulier :

Le testateur lègue un bien particulier (bijou, meuble, placement…) à un ou plusieurs légataires, dans la limite de la quotité disponible. Ce legs particulier n’exclut pas la possibilité de réaliser également un legs universel. Dans ce cas, le légataire universel recevra alors la totalité du patrimoine, moins le legs particulier. Les légataires particuliers ne sont pas, eux, redevables des dettes du défunt.

 


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