« Mon pays sera mis au défi de lutter contre COVID-19 » - SOS Villages d'Enfants

« Mon pays sera mis au défi de lutter contre COVID-19 »

 

Farhio Saney est médecin à l’hôpital SOS de Mogadiscio, en Somalie. Elle affirme que son hôpital n’a pas d’autre choix que de produire des masques, car le prix d’un paquet de masques est passé de 2 à 50 dollars. 

 

« En grandissant, j’ai toujours souhaité devenir médecin. Il n’y avait pas assez d’hôpitaux en Somalie quand j’étais jeune. C’était bien pire à l’époque à cause des guerres, des sécheresses et des maladies. 

 

Certains hôpitaux ne sont toujours pas équipés de services de maternité de base et le taux de mortalité des mères en Somalie est très élevé. Je suis responsable du service de maternité de l’hôpital de SOS Villages d’enfants, où nous fournissons des soins gratuits comme des analyses en laboratoire médical ou les accouchements par césarienne. Je suis très heureuse de servir ma communauté en tant que médecin. 

 

Nous continuons à offrir nos services à l’hôpital pour mères et enfants, même avec le COVID-19. En tant que nation, nous sommes confrontés à de nombreux défis. La Somalie fait partie des pays qui n’ont pas de kits de dépistage. Nous envoyons donc des échantillons de test pour le coronavirus aux pays voisins et nous recevons les résultats plusieurs jours après. 

 

Dans notre hôpital, nous avons conçu des masques pour nos agents de santé, ce qui contribuera à la prévention. Un membre du personnel est chargé de coudre les masques. Nous utilisons un petit morceau de tissu blanc pour les fabriquer et espérons que cela nous aidera à nous approvisionner durablement. Nous avons jusqu’à présent produit 100 pièces mais savons que cela ne nous protégera pas complètement du virus. 

 

La majorité des hôpitaux ne sont pas bien développés et manquent de la plupart des équipements. La qualité des soins intensifs n’est pas bonne et les ventilateurs insuffisants. C’est donc un grand défi pour nous de traiter toute mère ou tout enfant qui pourrait entrer avec le virus au cas où il développerait de graves complications. Nous avons préparé une salle, que nous utilisons pour diagnostiquer les patients et leur montrer les procédures de lavage des mains avant de les envoyer dans d’autres services pour consultation et orientation vers des consultations externes. 

 

J’espère vraiment que ce virus disparaîtra bientôt, parce que cela m’inquiète chaque fois que je regarde les nouvelles en provenance des autres pays et les moments difficiles qu’ils traversent. Je sais que mon pays aura beaucoup de mal à lutter contre le COVID-19« . 

Dans 3 mois, Marion ne pourra
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