Un abri antibombardements pour le village d’Idjevan - SOS Villages d'Enfants

Un abri antibombardements pour le village d’Idjevan

 

En Arménie, maltraitances et délaissements ne sont pas les seuls périls qui menacent les enfants. SOS Villages d’Enfants France vient d’y financer un abri antibombardements. 

 

 

Lorsqu’on évoque SOS Villages d’Enfants, les images qui viennent en tête sont celles de frères et sœurs jouant dans une maison familiale sous le regard attentif de leurs éducatrices. Mais loin de nos frontières, cet accueil s’inscrit parfois dans un contexte bien plus sombre. SOS Villages d’Enfants France a ainsi financé la construction d’un abri antibombardements pour le village d’Idjevan, en Arménie. 

 

Depuis des décennies, le pays est en conflit avec l’Azerbaïdjan à propos de l’enclave séparatiste du Haut-Karabakh, majoritairement peuplée d’Arméniens. Les forces azerbaïdjanaises y ont remporté une victoire éclair fin septembre 2023, après avoir bloqué pendant neuf mois la seule route reliant le Haut-Karabakh et l’Arménie, privant ainsi la population de ressources essentielles telles que nourriture et médicaments. Gevorg Tadevosyan, le directeur du village, estime que la menace d’un bombardement demeure, « compte tenu de l’accumulation des forces militaires de part et d’autre. La ville d’Idjevan n’est qu’à 20 kilomètres de la zone de conflit et la probabilité d’opérations militaires reste élevée ». 

 

Officiellement ouvert le 1er juillet 2010, le village d’enfants d’Idjevan a accueilli sa première fratrie en septembre 2009. Il accompagne aujourd’hui 53 enfants dans 14 logements répartis sur cinq bâtiments. Deux appartements sont dédiés à l’accueil d’urgence. L’équipe gère aussi une garderie et un programme de renforcement des compétences familiales. 

 

SOS Villages d’Enfants France assure 70 % des coûts de fonctionnement des deux villages d’enfants que compte l’Arménie. L’édification de l’abri, décidée en 2020 après 44 jours de guerre, a nécessité un an. « Ce bâtiment souterrain d’une superficie de 157 m2 permet à 90 personnes d’y trouver refuge, précise Gevorg Tadevosyan. Une capacité suffisante pour abriter tous les enfants et les membres de l’équipe. Il compte un étage, des espaces de vie et de repos, deux halls, deux salles de bains, une pièce pour le réservoir d’eau et une fosse souterraine qui abrite un générateur électrique. Il est équipé de lits pliants. De la nourriture et de l’eau y sont stockées et régulièrement renouvelées afin de permettre d’y rester confiné jusqu’à deux mois. »    

 

Comme tous les habitants vivant dans les zones frontalières, les enfants craignent que la guerre reprenne. « Mais les psychologues travaillent avec eux pour les aider à surmonter leurs angoisses et, même s’il rappelle la menace, l’abri les aide surtout à se sentir plus en sécurité », conclut le directeur.  

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