Au Togo, un hôpital dédié aux mères et à leurs enfants - SOS Villages d'Enfants

Au Togo, un hôpital dédié aux mères et à leurs enfants

 

 

64 pour 1 000(1), c’est le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans au Togo aujourd’hui. Même si, grâce à une politique volontariste, ce triste phénomène a diminué de moitié depuis 30 ans, il est encore bien plus élevé qu’en France, où on dénombre moins de quatre décès pour 1  000 naissances.  

 

Pour contribuer à réduire cette mortalité infantile, l’hôpital Mère-Enfant de Kara, géré par SOS Villages d’Enfants, est un acteur essentiel de la santé des familles de cette région du nord du Togo. « Notre équipe compte 55 professionnels qui assurent chaque année plus de 9 000 consultations et plus de 1  000 accouchements, et vaccinent 7 000 enfants », détaille le docteur Adjalamotom Tawelessi, directeur administratif de l’établissement.  

 

L’hôpital Mère-Enfant est l’une des unités du programme Santé de SOS Villages d’Enfants Togo. Depuis quatre ans, SOS Villages d’Enfants France participe aux frais de fonctionnement de ce centre de référence en matière de soins obstétricaux et néonataux, à hauteur de 190 000 euros annuels. 

 

L’hôpital est l’émanation du Centre médical SOS, fondé en 1982, soit trois ans après la création de l’association togolaise. « L’un des objectifs majeurs était alors de répondre aux besoins en matière de sous-nutrition et de malnutrition des enfants orphelins ou abandonnés », explique le docteur Tawelessi. Peu à peu, cette unité a développé de nouveaux services en matière de santé des enfants. 

 

En mars 2002, le centre fut une première fois agrandi pour devenir un centre de protection maternelle et infantile, et c’est en 2011 qu’il a acquis son statut d’hôpital spécialisé. « Les besoins étant en très forte croissance, le CHU et le CHR ne parvenaient pas à y répondre, ajoute le médecin. Ce que nous faisons aujourd’hui va de la médecine générale à la pédiatrie, en passant par la gynécologie, l’obstétrique, la néonatologie, la vaccination, les urgences… » S’y ajoutent une pharmacie et un laboratoire d’analyses biomédicales. 

 

Toujours dans l’optique de réduire le taux de mortalité infantile, l’équipe assure des séances postnatales de soutien aux jeunes mères, afin de les aider à adopter les bonnes postures avec leurs nouveau-nés pour l’allaitement maternel, et assure un suivi de la croissance des bébés. « Nos champs d’intervention principaux restent la pédiatrie et la maternité, poursuit le directeur. Mais notre réputation, la qualité de notre accueil, notre attention à la propreté et à l’hygiène de notre établissement attirent de plus en plus de patients qui nous réclament des soins que nous ne proposons pas, ou très peu, tels que l’ophtalmologie, l’imagerie médicale et la cardiologie. »  

 

Le programme de développement de l’hôpital Mère-Enfant a donc été élaboré sur dix ans pour déployer ces différents services, renforcer le service de nutrition, créer un projet sur la santé sexuelle et la reproduction, ainsi qu’une unité mobile de soins, pour aller à la rencontre des futures mères dans les zones reculées. « C’est un nouveau défi, car 850 000 euros seront nécessaires, avec l’objectif d’atteindre à terme 80  % d’autofinancement, reprend le docteur Tawelessi. Mais nous sommes confiants, nous avons déjà fait tant de choses grâce à l’appui de SOS Villages d’Enfants France ! J’invite tous vos lecteurs, soignants ou non, à nous rendre visite pour saisir la réalité de notre fonctionnement et, pourquoi pas, nous donner un coup de main.» 

 

1 : Groupe interinstitutions des Nations unies pour l’estimation de la mortalité infantile. 

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