La semaine dernière, la Guinée a déclaré que le pays faisait de nouveau face à une épidémie du virus Ebola. Cette nouvelle a été communiquée après le décès d’au moins 5 personnes que les autorités relient à l’enterrement d’une infirmière à Gouecké.
Il s’agit d’une petite ville à proximité de la frontière avec le Liberia et située à moins de 50 km du village d’enfants SOS de N’Zérékoré. Pour le moment, tous les enfants accueillis au village SOS et toutes les personnes des environs qui participent à nos programmes de renforcement des familles vont bien.
Il y a toutefois des inquiétudes quant à la diffusion du virus en raison du commerce transfrontalier entre la Guinée, le Liberia et la Sierra Léone. Cette reprise de l’épidémie du virus Ebola a démarré quasiment au même endroit que lors des contaminations de décembre 2013. Il a causé la mort de 11000 personnes en Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016.
De surcroît, à la même période et 3 semaines après que l’Etat a eu officiellement déclaré la fin de l’épidémie d’Ebola dans le pays, la République Démocratique du Congo a enregistré 2 décès causés par cette maladie dans la région du Nord Kivu. Le gouvernement et ses partenaires sont très mobilisés.
Notre association suit la situation avec une grande attention et nous diffusons des informations sur le virus Ebola aux personnes qui participent à nos programmes. Pour l’heure, il n’existe que quelques signes d’espoir .
Le premier c’est que les gestes barrières mis en place pour lutter contre la COVID-19 sont toujours appliqués dans ces deux pays. Prises de température, lavage de mains systématique et limitation de l’accès aux locaux de SOS Villages d’Enfants que ce soit en Guinée ou en République Démocratique du Congo sont des mesures toujours en place.
Le deuxième c’est qu’en réponse à l’épidémie d’Ebola, plusieurs vaccins ont été développés. Ils ont été utilisés avec succès en République du Congo pour lutter contre les regains épidémiques par le passé et 11000 vaccins étaient attendus dimanche en Guinée pour commencer à lutter contre une possible dissémination du virus.