A l’initiative de SOS Villages d’Enfants Colombie, plus de 1000 peluches et jouets ont été rassemblés lundi 30 novembre devant le parlement à Bogota à l’occasion de la Journée Internationale de Prévention des Abus Sexuels envers les Enfants et dans le contexte de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant.
En Colombie, chaque jour 37 enfants sont victimes de violence sexuelle. Très souvent ces actes sont commis par des proches dans l’entourage de l’enfant et ces agressions ont augmenté pendant le confinement qui s’est étalé dans ce pays du 25 mars à la fin du mois d’août.
En 2020, un tournant au niveau législatif est intervenu. La Colombie a voté la prison à perpétuité pour les violeurs et les assassins d’enfants et d’adolescents jusqu’à 14 ans. Toutefois, seulement 7% des interpellés sont finalement condamnés, selon SOS Villages d’Enfants Colombie.
C’est la quatrième année consécutive que cette manifestation est organisée pour sensibiliser les Colombiens et les pouvoirs publics sur les violences sexuelles dont les enfants sont victimes. Il s’agit aussi de dénoncer la seconde violence faite aux enfants qui souvent dans ces situations sont séparés de leur famille. Cela crée une double vulnérabilité pour les victimes de ces abus.
Dans ce pays, au total, 30 000 enfants victimes de violence grandissent séparés de leur famille. Or, il existe un manque de financement adapté des services de protection de l’enfance. Comme le souligne Angela Rosales directrice nationale de SOS Villages d’Enfants Colombie : « Quand il y a des situations de maltraitance ou d’abus envers un enfant, on doit éloigner l’adulte abuseur principalement plutôt que l’enfant victime. »
Ce 30 novembre, les jouets et les peluches étaient rassemblés place Bolivar avec des pancartes encourageant à dénoncer les abuseurs. A travers sa campagne #SoySuVoz (www.soysuvoz.org), SOS Villages d’Enfants Colombie invitait également le grand public à envoyer des messages de soutien aux victimes qui ont été diffusés lors du rassemblement.