Jeudi 26 septembre SOS Villages d’Enfants organisait à l’Assemblée nationale une table-ronde sur le thème « Qualité de l’accompagnement en protection de l’enfance : les droits de l’enfant comme levier ». Cet événement était marrainé par Brigitte Bourguignon, députée et Présidente de la commission des Affaires sociales.
Organisée dans le cadre des 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, la table-ronde a réuni environ 120 personnes (institutionnels, professionnels du secteur et associations).
Les invités ont échangé sur la nécessité de remettre au cœur des politiques et des pratiques les engagements pris par la France sur la mise en œuvre des droits des enfants afin d’améliorer la qualité de leur prise en charge.
Pour alimenter ce débat étaient réunis :
- Brigitte Bourguignon,
- Anne Genetet, Députée des Français à l’étranger, membre de la commission des Affaires étrangères
- Hynd Ayoubi Idrissi, Professeure de Droit, membre du Comité des Nations Unies des droits de l’enfant
- Sara Lehberger, Chargée de mission « promotion de l’égalité et de l’accès aux droits » auprès du Défenseur desdDroits
- Jimmy Messineo, Spécialiste en droits de l’enfant au Centre International de Référence pour les Droits de l’enfant privé de famille du Service Social International (SSI/CIR)
- Valérie Cecchérini, Représentante de SOS Villages d’Enfants International auprès de l’Union Européenne
- Isabelle Moret, Directrice Générale de SOS Villages d’Enfants France
- Hervé Laud, Directeur prospective et plaidoyer de SOS Villages d’Enfants
- Sylvie Delcroix, Responsable de projets de SOS Villages d’Enfants
- Emilie Cartiny et Esmeralda Zari, Jeunes de l’Espace National de Consultation des Jeunes de SOS Villages d’Enfants.
Adrien Taquet, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé en charge de la protection de l’enfance, a clôturé l’événement.
Cette table-ronde était liée à la parution du Cahier SOS n°9 « L’approche par les droits : une boussole pour la protection de l’enfant ». (voir article dans la rubrique Plaider)
Des thématiques fortes ont été abordées lors de ces échanges :
-le lien entre approche par les droits et qualité de la prise en charge
« L’approche par les droits permet de dépasser la seule vision de l’enfant comme objet à protéger et remet dans l’obligation de l’accompagner dans son épanouissement, développement de son plein potentiel »
-L’importance d’une plus forte implication de la France, à la fois sur son territoire et à l’international pour un meilleur respect des droits de l’enfant.
«Il y a encore beaucoup d’inégalités notamment des enfants en grande situation de pauvreté. Il y a beaucoup de défis qui doivent être relevés pour le respect des droits de l’enfant mais je suis confiante, la France en a les moyens » Hynd Ayoubi Idrissi.
-L’importance de la participation des jeunes et de leur implication dans la construction des politiques publiques.
« Les adultes choisissent pour les enfants sans même leur demander leur avis alors que nous devrions être concertés. C’est important qu’on nous laisse nous exprimer sans nous brider » Esmeralda et Émilie.
-La nécessité de considérer les droits de l’enfant de manière transversale pour qu’ils soient intégrés dans l’élaboration de toutes les politiques publiques.
« Un enfant n’est pas fractionnable, la Convention internationale des droits de l’enfant est une et indivisible, les transversalités sont indispensables, il n’y a aucun secteur qui ne touche pas directement ou indirectement les droits de l’enfant » Pierre-Yves Rosset (modérateur)
La matinée s’est terminée par un cocktail dans le salon de la Questure, qui a permis aux intervenants et aux invités d’approfondir les échanges.
