Nous sommes arrivés au camp des Milles à 11h45, à temps pour passer la sécurité et se faire confisquer un opinel et une fourchette, au grand étonnement des jeunes (mais ce n’est pas dangereux une fourchette…) avant l’heure du pique-nique. Le lieu impressionne, ces grands bâtiments intriguent, qu’était-ce ? une tuilerie ? Pourquoi une telle visite ?
Pendant le repas, nous revenons sur les étapes de l’histoire qui ont mené à la Seconde Guerre mondiale, expliquant que ce lieu en fut un point important et que la visite doit nous permettre de mieux comprendre pourquoi. Auparavant, nous visitons le réfectoire des gardiens et l’exposition temporaire traitant de 4 figures contemporaines (« LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME AU XXIÈME SIÈCLE »).
La visite commence par un retour historique sur les périodes du camp (camp pour « sujets ennemis » de septembre 1939 à juin 1940, camp pour « sujets indésirables » de juillet 1940 à juillet 1942 puis camp de déportation des Juifs en août et septembre 1942) puis nous visitons les fours où les détenus dormaient, les soupentes où les femmes et les enfants étaient retenus dès 1942.
Enfin, nous participons à un atelier autour de la thématique « Comprendre pour résister », avec la lecture et analyse d’un conte, qui pourrait illustrer la citation du Pasteur Martin Niemöller :
Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.
