Mashenka, 12 ans, déplacée en Ukraine - SOS Villages d'Enfants

Mashenka, 12 ans, déplacée en Ukraine

ukraine_erp_starobilsk_katerinailievska_50Le souvenir d’une enfance joyeuse se dissipait pour Mashenka, jusqu’à ce que SOS Villages d’Enfants vienne à son secours.

 

La jeune fille de 11 ans a fui Luhansk durant l’été 2014, deux jours avant que la maison où elle vivait avec sa mère et sa grand-mère ne soit détruite dans un bombardement. La seule chose que l’enfant amena avec elle à Starobilsk fut un traumatisme sévère.

 

« Mashenka ne mangeait pas et ne dormait pas,” explique sa grand-mère, Anna. « Elle avait de graves problèmes de santé, certains de ses organes étaient sur le point de « lâcher ». Nous déménagions beaucoup à cause de la hausse des loyers. Les appartements que nous pouvions louer étaient la plupart du temps froids et humides. »

 

« Nous vivions de ma pension et d’une faible aide de l’Etat pour les personnes déplacées. A Luhansk, ma fille travaillait en tant que conseillère juridique mais ici elle ne pouvait même pas trouver un emploi précaire. « 

 

La vie s’améliora lorsque la famille intégra le programme de SOS Villages d’Enfants à Starobilsk. « Nous recevions de la nourriture, des produits hygiéniques, des fournitures scolaires, des vitamines et des médicaments.”

 

« Le plus important fut que nous sommes devenus plus stables psychologiquement. Les psychologues nous ont aidés à remonter la pente.  » Le psychologue engagé par SOS Villages d’Enfants travaillait avec les membres de la famille de manière individualisée et en groupe. Il dirigea Mashenka vers des activités créatives.

 

Mashenka se découvrit rapidement une passion pour le dessin. Sa grand-mère raconte qu’au début elle ne dessinait que des dragons d’une couleur sombre. Désormais, ses motifs sont plus clairs et plus joyeux.  « Mais les dragons sont toujours là,  » soupire la grand-mère.

 

Le programme de SOS Villages d’Enfants reste un pilier important pour la famille.

 

Il y a un an, la mère de Mashenka, appelée aussi Anna, trouva un emploi dans sa branche dans une ville située à environ 70 kilomètres. Le trajet prenait au moins six heures aller-retour à cause du mauvais état des routes et des nombreux points de contrôle militaires. En conséquence, la mère de Mashenka dut choisir de vivre loin de sa fille durant la semaine et ne la retrouvait que le week-end.

 

Désormais, la grand-mère de Mashenka s’investit d’autant plus dans l’éducation et la scolarité de la petite fille. Elle s’assure qu’elle mange convenablement, fait ses devoirs et prends soin de la petite ménagerie de la famille : un perroquet, trois poisson et un chiot qui sont ses seuls souvenirs restant de Luhansk.

 

Mashenka explique que sa grand-mère lui apprend à prendre soin de ses animaux.  » Justin aime dormir. J’aime avoir le poisson à mes côtés lorsque je dessine. J’adore dessiner. Avec SOS Villages d’Enfants, je peux dessiner et danser. Mais dessiner reste ce que je préfère. »

 

Désormais en cinquième, Mashenka commence enfin à vivre des moments joyeux d’enfant. Mais les mauvais ne sont pas encore partis. La petite famille doit encore déménager car leur propriétaire a augmenté les loyers. La vétusté des appartements qu’ils peuvent payer affecte la santé de la jeune fille et perturbe sa routine quotidienne.

 

« Malgré cela, je ne pense pas que nous retournerons à Lushank. Nous devons construire notre vie ici, à Starobilsk. Nous avons de la chance d’avoir SOS Villages d’Enfants à nos côtés,  » dit Anna. Elle embrasse Mashenka sur le front et lui chuchote : « Tu es ma vie. »

 

Des centaines d’enfants et leurs familles dépendent du travail de SOS Villages d’Enfants à Starobilsk. Le programme pour les familles déplacées à l’intérieur du pays et les familles vulnérables, conduit avec le concours d’organisations partenaires, offre une palette de services ajustés aux besoins de chaque famille allant de la distribution de nourriture, de produits hygiéniques, de fournitures scolaires, de médicaments, de vêtements et de chaussures à l’accompagnement psychologique et la mise en place d’ateliers créatifs et éducatifs.

 

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