"Profession Mère de Coeur", mardi 21 avril à 23h55 sur France 2 - SOS Villages d'Enfants

« Profession Mère de Coeur », mardi 21 avril à 23h55 sur France 2

Profession Mère de Coeur mardi 21 avril à 23h55 sur France 2Le documentaire « Profession : mère de cœur » sera diffusé le 21 avril sur France 2 à 23h55.

L’idée de ce documentaire est partie d’un constat : l’enfance en danger est l’une des causes auxquelles les Français sont le plus sensibles et pourtant il est rare de voir dans quelles conditions des enfants retirés à leurs parents pour des raisons graves sont accueillis et grandissent loin de leur famille.

Les  enfants qui sont confiés à SOS Villages d’Enfants sont accompagnés au jour le jour par des mères SOS. Une profession complètement atypique et méconnue.

Véritables mères de suppléance, elles sont chargées de recréer un environne- ment de type familial, d’accueillir, élever et choyer ces enfants jusqu’à ce qu’ils rentrent dans leur famille ou atteignent leur majorité. Mais comment aimer quand il s’agit d’une activité professionnelle ? Quelle distance mettre ? L’attachement à un enfant peut-il faire partie d’un contrat de travail ? Quelle place ont- elles le sentiment d’occuper auprès des enfants ?

L’un des 14 villages d’enfants SOS a exceptionnellement accepté  d’ouvrir ses portes. Laurence Lowenthal a suivi pendant plusieurs semaines trois mères SOS, des femmes ordinaires qui réalisent des choses extraordinaires. Qui sont ces héroïnes du quotidien qui marchent sur un fil mais qui  puisent une immense satisfaction à aimer des enfants pour qu’ils puissent réapprendre à s’aimer eux-mêmes ?

A coeur ouvert, elles ont accepté de confier leurs joies, leurs doutes,  leurs peines, ce qui les motive, ce  qui  les met en difficulté et surtout ce qui nourrit leur engagement sans faille auprès des enfants.

Entre séquences de  vie  quotidienne et témoignages intimes, ces femmes décryptent pour nous leur choix de vie hors du commun. Un chemin fait de belles rencontres et de séparations douloureuses, de bonheurs simples et de complexité de la vie. Elles livrent un portrait sans concession de ce métier qui ne ressemble à aucun autre.


Entretien avec Laurence Lowenthal,
Réalisatrice de « Profession : mère de cœur »

Comment réaliser un documentaire au sein d’un village d’enfants SOS alors que la population bénéficiaire de l’association doit rester anonyme ?
Compte tenu des motifs de placement,  et des décisions de justice qui ont été prises les concernant, les enfants ne pouvaient pas être identifiables à l’écran. De cette contrainte est née l’envie de s’intéresser aux mères SOS, étonnantes tutrices de résilience auxquelles les enfants s’agrippent pour grandir malgré le grand malheur dont ils sont frappés.

Cependant, malgré la contrainte de l’anonymat, les enfants ne pouvaient pas être les grands absents de ce film, sous peine de désincarner notre propos. J’ai décidé de ne pas subir la contrainte mais au contraire d’en faire un atout. Ce qui pouvait être un handicap pour le film devait devenir un véritable parti pris de réalisation. Prise de vue, chants, dessins, ex- pression corporelle… l’enfance reste au coeur du documentaire. Avec un défi : faire oublier aux téléspectateurs que les visages ne sont pas identifiables.

 

Qui sont ces femmes devenues des professionnelles de l’attachement ? La création de liens et le don d’affection peuvent-il constituer un métier ?
Ces questions se sont rapidement imposées à moi lorsque j’ai rencontré ces femmes aux profils si variés. Dans le monde du travail, les liens sociaux sont généralement bien codifiés. Tout le monde sait quels types de liens peuvent s’instaurer avec un supérieur hiérarchique, un collègue de travail, un fournisseur ou un client. Idem dans la sphère privée avec les liens amoureux, l’amour filial, le copinage ou les relations de voisinage.

Idem dans la sphère privée avec les liens amoureux, l’amour filial, le copinage ou les relations de voisinage. Les contours du métier de « mère SOS », eux, sont très flous. Valérie, Sylviane et Gisèle ne sont ni des mères adoptives, ni des éducatrices au sens classique du terme. Un « entre-deux » à trouver qui constitue un véritable défi. Une remise en cause quasi quotidienne pour des salariées équilibristes partagées entre souci de professionnalisme et attachement profond.

 

Mais, la profession de mère SOS interroge également la réalisatrice que je suis. Nous sommes également payés pour – entre autre – nous intéresser aux gens que nous rencontrons, avoir une écoute bienveillante et la force des liens créés est souvent un gage de qualité pour la réalisation d’un documentaire. Nous sommes rémunérés – par un tiers – ce qui n’enlève rien à la sincérité de notre démarche et à l’intérêt que nous portons aux personnes rencontrées. Une étrange similitude qui m’a donné envie de m’intéresser à ces femmes qui, dans une société de plus en plus individualiste, ont choisi de faire de leurs sentiments, leurs émotions, leur affection, une profession à temps plein.

 

Dans 3 mois, Marion ne pourra
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