Orphelins de la pauvreté en Ukraine orientale - SOS Villages d'Enfants

Orphelins de la pauvreté en Ukraine orientale

« Je me sens confiante. Mes enfants ont un foyer. Ils se sentent en sécurité ». Après des mois de désespoir et d’incertitude, Anastasia se sent finalement rassurée. Début juillet 2020, elle et ses deux jeunes enfants ont emménagé dans leur propre maison.

 

L’instabilité, toujours…

 

Anastasia, 21 ans, est née dans un petit village de la région de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine. Elle y vit toujours, à quelques kilomètres seulement de la ligne de contact, au milieu d’un conflit armé qui semble interminable.

 

Dans l’espoir de trouver la paix et la stabilité, Anastasia a fondé une famille mais son compagnon l’a abandonnée après la naissance du deuxième enfant. Anastasia et ses deux enfants, Bogdan, trois ans, et Angelina, un an, vivaient avec la mère d’Anastasia dans une vieille maison modeste.

 

Au début du printemps 2019, la mère d’Anastasia est morte. Un mois plus tard, un mauvais câblage a provoqué un incendie et en quelques minutes, la maison avait disparu. Anastasia n’avait nulle part où aller et personne vers qui se tourner pour obtenir de l’aide.

 

Le risque de la séparation

 

Face à cette tragédie, les voisins l’ont aidée et ont permis à la petite famille de séjourner pendant un an dans une maison construite il y a plus d’un siècle et endommagée par les combats. La famille a survécu grâce aux petites allocations de maternité et au salaire journalier occasionnel qu’Anastasia gagnait en tant qu’ouvrière agricole.

 

Anastasia a fait de son mieux pour faire de la maison un endroit décent pour ses enfants. Elle a comblé les trous dans les murs et le plafond et a couvert les fissures des fenêtres. Mais une fois que le froid s’est installé, la petite Angelina est tombée gravement malade et a été hospitalisée. Bogdan est resté chez un voisin pendant que sa mère s’occupait de sa sœur.

 

Le risque que les enfants soient enlevés à leur mère et placés dans une institution est devenu bien réel. La jeune maman était constamment dans un état de stress émotionnel. Elle se sentait anxieuse, déprimée et craignait pour l’avenir de ses enfants.

 

Orphelinat ou refuge ?

 

Très vite, Anastasia et ses enfants ont commencé à recevoir le soutien de SOS Villages d’Enfants. Katerina Profatilova, assistante sociale de l’organisation, a constaté qu’un logement convenable, même temporaire, résoudrait nombre de leurs problèmes. Mais il n’existe pas de refuge pour les femmes et les enfants dans la région de Louhansk.

 

En janvier 2020, 1 494 enfants vivaient dans des internats parce que leurs familles avaient des conditions de vie difficiles. De plus, le nombre de spécialistes du travail social formés pour aider ces familles a diminué de 64 % depuis le début du conflit en 2014.

 

SOS Villages d’Enfants a constamment aidé les enfants et les familles de la région de Louhansk depuis 2012 et a intensifié son travail depuis le début du conflit.

 

Actuellement, SOS Villages d’Enfants travaille à la mise en place d’un abri temporaire pour les femmes et les enfants dans la région de Louhansk. Pour de nombreux enfants, un tel abri fera la différence entre grandir dans un orphelinat ou avec leurs parents.

 

Dans une maison, mais pas en paix

 

Anastasia et ses enfants ne pouvaient pas attendre le refuge. En raison de l’urgence, SOS Villages d’Enfants a fait appel à la générosité du public et a réussi à collecter les 4 000 euros nécessaires à l’achat d’une petite maison dans le même village. La famille continue à bénéficier d’une aide psychologique et matérielle jusqu’à ce qu’Anastasia trouve un emploi.

 

Lorsqu’ils ont emménagé dans leur nouvelle maison en juillet 2020, Anastasia a déclaré qu’elle était fière d’habiter avec les propriétaires. L’acte de propriété de la maison est au nom des petits Bogdan et Angelina.

 

Ces deux enfants ont maintenant une maison. Espérons qu’un jour prochain, ils grandiront eux aussi en paix.

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