Témoignage de Mirlène durant le confinement à Les Cayes en Haïti - SOS Villages d'Enfants

Témoignage de Mirlène durant le confinement à Les Cayes en Haïti

« Je m’appelle Mirlène, j’ai 47 ans. Je vis dans la communauté de Laborde, Les Cayes, à Haïti, avec mon mari et mes trois enfants.

 

Mon garçon Laurent, 15 ans, a un trouble de l’apprentissage, j’ai essayé de lui apprendre à lire mais je n’ai pas réussi. Mes deux filles, Shelove, 18 ans, et Amanda*,11 ans, ont dû arrêter l’école en mars à cause du coronavirus, mais je me suis assurée qu’elles faisaient leurs devoirs et les envoyaient à temps. L’éducation est très importante, je ne veux pas que mes enfants connaissent les difficultés que j’ai rencontrées dans ma vie.

 

Mon mari et moi travaillons tous les deux dans la couture et la confection mais nous n’avons pas de clients en ce moment. Les gens n’ont pas seulement peur de contracter le virus, ils préfèrent aussi utiliser l’argent dont ils disposent pour nourrir leur famille. Pendant le confinement, il était difficile de ne rien faire et de voir nos économies s’épuiser.

 

Maintenant que le confinement est terminé, j’espère recevoir des clients pour fabriquer des uniformes scolaires pour la prochaine année scolaire. Je porterai un masque et mes clients aussi, je me laverai les mains régulièrement et je garderai mes distances mais nous devons travailler.

 

Le coût élevé de la vie nous met des bâtons dans les roues, les prix ont augmenté à cause de la pandémie. Nourrir trois enfants chaque jour n’est pas une mince affaire.

 

La vie sociale, l’hospitalité de mes voisins, les moments avec mes amis pour parler et partager les expériences de la vie familiale me manquent.

 

Je suis très croyante et cela m’aide à rester positive et à croire que tout ira mieux ».

 

*Noms changés pour protéger la vie privée des enfants

 

Mirlène et sa famille ont participé au Programme de Renforcement de la Famille à Les Cayes jusqu’en août 2016. Ils ont reçu un soutien pour une activité génératrice de revenus qui les a aidés à créer leur entreprise de couture et avaient également reçu un soutien après le passage de l’ouragan Matthew.

Dans 3 mois, Marion ne pourra
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