La famille SOS Villages d’Enfants s’agrandit !

La famille SOS Villages d’Enfants s’agrandit !

 

Grande nouvelle ! Ce ne sont pas moins de cinq nouveaux villages qui viendront bientôt agrandir la famille SOS Villages d’Enfants. D’ici deux ans, près de 250 frères et sœurs rejoindront, ensemble, la chaleur d’une maison conçue pour les aider à grandir, sous le regard bienveillant de leurs éducateurs et de leur mère SOS.

 

Beauvais-sur-Matha, Besse-sur-Issole, Gémozac, le Lion d’Angers, voilà des noms de communes que les amis de SOS Villages d’Enfants ont appris à connaître. En effet, ces dernières années, dans chacune de ces villes, un nouveau village d’enfants SOS a été installé. La famille des villages s’est beaucoup agrandie… et l’aventure n’est pas finie. En effet, d’ici fin 2023, 250 frères et sœurs pourront être accueillis dans cinq nouveaux villages ! Tous les sites d’implantation ne sont pas encore arrêtés, mais on sait déjà que deux villages seront installés dans l’Allier : l’un à Commentry (à 15 km de Montluçon) et l’autre à Cusset, tout près de Vichy. La Charente-Maritime accueillera, elle, à Fontcouverte, l’un des nouveaux villages d’enfants SOS. Les deux derniers villages seront construits, pour le premier, dans les Pyrénées-Atlantiques et, pour l’autre, dans les Yvelines.

 

Pour prendre la mesure de cette nouvelle, il faut jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. En 60 ans, SOS Villages d’Enfants France avait ouvert 13 villages. Or, entre 2018 et 2024, ce seront neuf nouveaux sites qui, à terme, auront été inaugurés !

 

UN TOIT, UN DROIT, UNE CHANCE

Il suffit de lire la presse, de regarder la télévision ou de fréquenter les salles obscures pour se rendre compte que la question de l’accueil des enfants protégés est de plus en plus fréquemment abordée. Et ces médiatisations font d’ailleurs souvent naître des interrogations légitimes sur la qualité de l’accompagnement proposé aux enfants. “Dans ce contexte, le modèle d’accueil de type familial que propose SOS Villages d’Enfants apparaît de plus en plus, aux yeux des décideurs publics départementaux, comme une alternative à encourager et un gage de qualité de l’accueil quotidien et à hauteur d’enfant”, souligne Hervé Laud, directeur Prospective et Plaidoyer de SOS Villages d’Enfants. Rappelons que la protection de l’enfance relève de la compétence des conseils départementaux, qui sont donc les principaux décideurs et les principaux financeurs des solutions mises en place sur leur territoire.

 

Depuis de nombreuses années, SOS Villages d’Enfants s’est beaucoup impliquée dans le débat public pour défendre sa conviction que l’accueil des fratries est non seulement un droit fondamental des enfants, mais aussi que la non-séparation est dans l’immense majorité des cas bénéfique à leur développement. “Notre parole a été entendue et il y a aujourd’hui un consensus autour de cette idée de la fratrie comme une ressource”, complète Hervé Laud.

 

Dans l’interview qu’il nous avait accordée en septembre 2020, Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, le constatait lui aussi : « L’accueil en pavillon familial, en fratrie, et la qualité de l’accompagnement sont des atouts évidents des villages d’enfants SOS, qui permettent aux enfants accueillis de développer des liens affectifs et de pouvoir se sentir comme tous les autres enfants.”

 

 

UNE NOUVELLE ATTENTION POLITIQUE

De nombreux conseils départementaux souhaitent donc faire évoluer leurs offres d’accueil des enfants éloignés de leurs parents par décision de justice, et le cadre politique national les y encourage de plus en plus. Depuis la fin 1996, la loi prévoit la non-séparation des fratries, sauf si ce n’est pas dans l’intérêt de l’enfant. La disposition a été réaffirmée en mars 2007, et tout récemment encore, dans la nouvelle loi relative à la protection des enfants adoptée à l’Assemblée nationale en juillet, puis au Sénat en décembre dernier et, enfin, promulguée le 7 février 2022. Pourtant, dans les faits, les structures aptes à répondre à l’injonction manquent souvent.

 

“Avant même la finalisation du texte débattu ces derniers mois, ajoute Hervé Laud, le gouvernement avait lancé un système de contractualisation entre l’État et les départements pour les inviter à repenser leurs réponses en matière d’aide sociale à l’enfance. C’est une évidence, il faut, à l’échelle d’un département, un panel d’offres. Autrement dit, il faut, en complément des structures traditionnelles (Maisons d’Enfants à Caractère Social ou anciens foyers, familles d’accueil) , promouvoir les villages d’enfants dont la proposition reste innovante. ” Que des départements où l’association est déjà présente depuis des décennies – comme dans les Yvelines – demandent à accueillir de nouvelles structures est une preuve que l’accueil et l’encadrement proposés dans les villages d’enfants SOS correspondent aux attentes.

 

 

UNE MODERNITÉ BIENVEILLANTE

“La maison, c’est la première chose que voit un enfant lorsque nous l’accueillons, souligne Kacem Hamadi, le directeur du village d’enfants SOS de Busigny (Département du Nord), qui est le premier village d’enfants SOS créé en France, en 1956. L’accueil de fratries et de type familial dans des maisons, c’est aussi la première manifestation de ce qui nous différencie, à SOS Villages d’Enfants, des autres structures d’accueil. Elles se doivent d’être chaleureuses, sécurisantes et adaptées à la vie moderne.”

 

Si toutes répondent à ces objectifs, celles qui constituent les villages d’enfants les plus récents impressionnent particulièrement par leur qualité fonctionnelle et leur confort. “Elles sont architecturalement conçues pour répondre aux besoins de l’enfant, explique Hervé Laud. Elles sont à la fois pratiques, belles, spacieuses, lumineuses et modernes. De plus, elles ont une dimension écoresponsable croissante.”

 

Pour les enfants, ce sont d’abord des lieux où chacun peut avoir sa propre chambre, aménagée à son goût, et où il sait qu’il sera en sécurité. Bien sûr, les maisons sont aussi pensées pour faciliter le travail des mères SOS et des aides familiales, tout en favorisant la vie collective. Cela se traduit, notamment, par une cuisine ouverte. Celle-ci permet à la fois d’agrandir la pièce à vivre, de faciliter la participation des enfants à la préparation des repas, tout en restant présent pour ceux qui jouent dans le salon. On peut aussi citer la présence d’une buanderie, d’un espace dédié au rangement des vélos et trottinettes, de petites terrasses ou jardins privatifs, la qualité des éclairages ou encore des choses qui ne sont pas aussi anecdotiques que ça, comme les sens d’ouverture des volets et des fenêtres.

 

Par ailleurs, tous les futurs villages disposeront d’une Maison des familles. Il s’agit d’un espace distinct des autres maisons, pour l’exercice des droits de visite des parents et afin de les aider dans leur parentalité. Ce lieu accueille donc ceux pour qui le juge a donné un droit de visite aux parents. Ils peuvent disposer d’un lieu chaleureux qui offre une cuisine, un salon, des sanitaires, un jardin, et qui permet de faire des jeux avec leurs enfants.

 

“Chaque village d’enfants SOS est en soi une entité forte, ajoute Hervé Laud. Mais chaque maison est indépendante, elle a sa personnalité et doit avoir sa propre vie de famille. Enfin, en sortant dans les environs de sa maison SOS, l’enfant doit se retrouver dans un environnement aussi ordinaire que possible. Il faut éviter tout ce qui est trop connoté ‘protection de l’enfant’ et qui serait stigmatisant.” Chaque fois que c’est possible, les villages d’enfants SOS partagent avec les habitants de la commune où ils sont installés certaines infrastructures. Cela peut être un espace de jeux extérieurs pour les enfants ou un sentier qui traverse le village et évite ainsi aux voisins de devoir faire un détour pour rejoindre un autre quartier de la commune.

 

UNE CHANCE POUR LES COMMUNES

On sait que souvent, les enfants confiés à l’aide sociale ne bénéficient pas d’un bon accueil dans l’imaginaire collectif. “Pourtant, nous faisons chaque fois la démonstration que l’installation d’un village d’enfants SOS peut être vécue de manière bienveillante, voire enthousiaste, par la population. Avant de nous installer quelque part, nous multiplions les réunions avec les habitants pour expliquer notre fonctionnement. Rappeler que les enfants en danger ne sont nullement des enfants dangereux. Et dès que les habitants comprennent qu’il s’agit de l’association marrainée par Anny Duperey, les derniers a priori s’évanouissent”, sourit Hervé Laud. 

 

L’arrivée de dix familles et d’une trentaine de salariés entraîne immanquablement de l’activité pour les commerces, les services, les écoles… et cela compte beaucoup à l’échelle d’une petite ville. Mais SOS Villages d’Enfants est vigilante à ce que son installation ne vienne jamais pallier des manques endémiques. “Nous ne nous implantons que sur des communes qui possèdent des infrastructures solides, complète Hervé Laud. Nous sommes attentifs à ce que des professionnels du soin soient facilement accessibles, que la ville dispose d’infrastructures sportives, culturelles et associatives, ou encore qu’il existe un réseau de transport public permettant à nos adolescents de bénéficier de l’autonomie dont ils ont besoin…”

 

Toutes ces ouvertures de villages s’accompagnent de nombreux recrutements, ce qui intéresse également les acteurs locaux. SOS Villages d’Enfants est très rigoureuse quant à la qualité de ses équipes, ce qui explique que les campagnes de recrutement soient lancées plus d’un an avant l’ouverture des portes des premières maisons. Car le développement de l’association ne doit en aucun cas se faire au détriment de ses principes fondamentaux et de la manière dont elle prend en charge les enfants. “Nous restons nous-mêmes, rassure Hervé Laud. Nous sommes très sélectifs lors des recrutements, puis nous mettons en place de nombreuses formations et des tutorats pour nos recrues. Des directeurs territoriaux sont aussi là pour épauler les nouvelles équipes de direction.”

 

La création d’un nouveau village est très technique, très méthodique. Au premier regard, elle peut sembler un peu formelle. “Mais, conclut Hervé Laud, c’est aussi, c’est toujours une incroyable aventure humaine. C’est une histoire de femmes et d’hommes qui partagent des convictions et l’envie d’aider des enfants à bien grandir. Bien souvent, à l’origine d’un village, il y a la détermination d’un élu du département, d’un maire ou même d’un donateur qui a su mobiliser sa commune, comme ce fut le cas à Gémozac et Beauvais-sur-Matha.”

 

Cette dimension humaniste est essentielle : du bien-être des enfants, elle est la première pierre.

 

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