La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), adoptée en 1989, établit pourtant un cadre clair pour garantir à chaque enfant d’être protégé, aimé, d’avoir accès à la santé ou encore à la scolarité.
Chez SOS Villages d’Enfants, cette journée est bien plus qu’un rendez-vous symbolique : c’est l’occasion de réaffirmer un engagement de près de 70 ans pour la protection de l’enfance et de plaider pour que les droits de l’enfant soient respectés partout dans le monde.
Aujourd’hui encore, les droits de l’enfant – en France et dans le monde – ne sont pas encore respectés.
Un enfant sur dix a perdu la protection de ses parents ou est en risque de perdre. Les causes sont multiples et les besoins – tant en termes de prévention qu’en mode d’accueil – sont immenses.
Partout, de nombreux enfants sont les premiers touchés par les crises : 460 millions d’enfants vivent aujourd’hui dans des zones de conflits et 250 millions d’enfants dans le monde ne sont pas scolarisés. En France, un enfant sur cinq vit en situation de pauvreté.
Ces réalités rappellent combien il est urgent de renforcer la prévention, d’accompagner les familles, de garantir à chaque enfant l’effectivité de leurs droits et un cadre protecteur pour grandir.
Pour SOS Villages d’Enfants, garantir les droits de l’enfant passe par une conviction forte : la stabilité des liens affectifs est une condition essentielle à leur développement. Favoriser la continuité des liens, préserver les fratries, accompagner les jeunes majeurs vers l’autonomie pleine et entière sans la société, et soutenir les familles sont autant de leviers indispensables pour permettre aux enfants de se construire sereinement et de devenir des adultes épanouis.
La CIDE reconnaît la participation comme l’un de ses principes clés : chaque enfant a le droit d’être entendu et de participer aux décisions qui le concernent. Le respect de l’opinion des droits de l’enfant est l’un des principes directeurs de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
SOS Villages d’Enfants travaille depuis plus de 10 ans sur le droit à la participation. Nous donnons de nombreux espaces aux enfants et jeunes que nous accueillons pour s’exprimer individuellement ou collectivement et pour participer aux actions de plaidoyer de la fondation.
Cette participation renforce leur confiance en eux et développe fortement leur autonomie.
Le 28 octobre dernier, les villages d’enfants SOS de toute la France et le siège social ont célébré le VESOS CIDE 2025 : un événement national organisé en amont de la Journée internationale des droits de l’enfant.
Cette journée a été pensée comme un moment fédérateur, participatif et pédagogique, permettant aux enfants, aux jeunes et aux professionnels de réfléchir ensemble au droit fondamental à être protégé.
À travers jeux, créations artistiques, débats, ateliers et moments de convivialité, les participants ont pu explorer les droits de l’enfant. Chaque village SOS a apporté sa touche, transformant cette journée en un véritable temps fort de sensibilisation et de cohésion.
Cette mobilisation nationale illustre de manière concrète l’ambition de SOS Villages d’Enfants : faire vivre les droits de l’enfant au quotidien, en offrant des espaces d’expression, de réflexion et de participation à tous les jeunes que nous accompagnons.
L’Observatoire sur les droits de l’enfant de la Dynamique pour les Droits des Enfants a été publié et officiellement remis le 17 octobre à Mme Sarah El Haïry, Haute commissaire à l’enfance. Cette rencontre a donné lieu à un échange riche et approfondi, au cours duquel la Dynamique – coordonné par SOS Villages d’Enfants, a pu présenter sa démarche ainsi que les résultats clés.
Cette année, l’Observatoire intitulé « Les droits de l’enfant en crise : l’instabilité politique et les coupes budgétaires impactent les plus jeunes » met en lumière un constat fort : l’instabilité politique et les coupes budgétaires fragilisent directement les droits des enfants, en France comme dans les actions internationales.
À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, nous souhaitons souligner combien il est essentiel que les décideurs politique s’emparent de cet Observatoire 2025 et de ses recommandations avec détermination. Redonner tout son sens à l’engagement de la France envers les droits de l’enfant, c’est un choix politique fort, qui engage notre responsabilité collective envers les générations présentes et futures.