Le 19 septembre, l’Assemblée générale des Nations-unies à New York accueille un Sommet sur les réfugiés et migrants. L’objectif : trouver un accord efficace et durable pour protéger et venir en aide à des millions de personnes. SOS Villages d’Enfants sera parmi les 9 représentants de la société civile pour défendre les enfants.
SOS Villages d’Enfants présente pour défendre les enfants
Elba Coria, expert renommé sur la question des enfants réfugiés et migrants, fait partie des 9 intervenants qui représenteront la société civile. Elle portera durant le Sommet les messages de plaidoyer de SOS Villages d’Enfants.
Elle sera également soutenue par une délégation de SOS Villages d’Enfants également sur place : Richard Pichler, représentant spécial pour les affaires externes, Sofia Garcia Garcia, représentante auprès des Nations-Unies à New York, et Sair Pinilla, conseil en plaidoyer et responsable du programme pilote de SOS Villages d’Enfants Mexique pour la prise en charge alternative des enfants migrants et réfugiés non accompagnés.
Un plaidoyer pour les enfants migrants et réfugiés
Plus de 65 millions de personnes ont fui leurs foyers. La moitié a moins de 18 ans. Selon l’Union Européenne, il y aurait près de 90 000 enfants non accompagnés et séparés en Europe en 2015. Et plus d’une personne sur 5 arrivées en Europe par la mer était un enfant.
Ce Sommet est le plus important sur ce thème à l’échelle internationale et sera mené par les chefs d’Etat, en amont de la 71e Assemblée générale de l’ONU. Il produira un guide de l’action internationale envers les réfugiés et les migrants sera adopté en assemblée plénière des Etats membres des Nations-unies. SOS Villages d’Enfants est un acteur majeur dans l’élaboration de ce document.
L’événement est pour SOS Villages d’Enfants une opportunité exceptionnelle de faire connaître et partager son action et ses « bonnes pratiques » dans le monde entier pour les enfants migrants et réfugiés, de plaider pour leur protection et leurs droits, en particulier ceux des enfants isolés, et de se positionner comme un partenaire-clé.
SOS Villages d’Enfants émet ainsi des recommandations concrètes :
- Traiter les enfants comme des enfants, indépendamment de leur statut de migrants ou de celui de leurs tuteurs ;
- Améliorer la coopération entre les pays, et entre les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, afin de prévenir et combattre toute forme de violence contre les enfants, indépendamment de leur statut de migrants ;
- S’assurer que les droits et les besoins des enfants migrants et réfugiés sont garantis ;
- Prévenir la séparation familiale si elle n’est pas nécessaire ;
- Garantir une tutelle aux enfants migrants et réfugiés privés de leur famille ;
- Investir dans le développement durable afin de lutter contre les causes profondes des migrations forcées ;
- Favoriser la participation des enfants et des jeunes migrants et réfugiés.
Ce que fait SOS Villages d’Enfants pour les migrants et réfugiés
SOS Villages d’Enfants s’attache à assurer soins et protection à tous les enfants, quel que soit le lieu où ils se trouvent :
- Dans les pays d’origine, des programmes spécifiques de SOS Villages d’Enfants aident les familles à rester unies et à vivre dans la sécurité et la dignité ;
- Dans certains des pays où les réfugiés et migrants font une 1re étape et pendant les déplacements des réfugiés, SOS Villages d’Enfants apporte une aide humanitaire (produits de première nécessité, espaces d’accueil, favoriser les communications, soutien psychologique et prise en charge temporaire des enfants isolés, protection des droits des enfants, en particulier contre les trafics et l’exploitation…) ;
- Dans certains des pays où les réfugiés et migrants trouvent un nouveau foyer, SOS Villages d’Enfants s’assure que des solutions à long terme protègent la dignité des enfants et leur permettent de s’intégrer dans la société (conseil, cours de langues, opportunités d’éducation et de formation…) ;
- A travers le monde, SOS Villages d’Enfants travaille en partenariat avec les gouvernements et les acteurs du secteur humanitaire, dans l’objectif de renforcer l’impact de ses programmes et d’améliorer les lois et les politiques, afin que les familles puissent demeurer unies et que les enfants migrants et réfugiés ne soient pas privés de leur enfance.
Le message de Richard Pichler
« SOS Villages d’Enfants est dans une position unique pour venir en aide à ces populations – elle subvient à des besoins urgents dans les pays d’accueil et prévient les causes de souffrance dans les pays d’origine des réfugiés. Des milliers d’enfants sont aujourd’hui seuls dans un pays qui n’est pas le leur, séparés de leurs parents au beau milieu d’un voyage sans espoir. Nous n’avons pas le droit de détourner nos yeux de la misère. Nous devons trouver des moyens pour apporter notre contribution pour aider à enrayer cette crise mondiale. […]
« SOS Villages d’Enfants, en collaboration avec d’autres ONG, défend le fait que les enfants – en particulier les mineurs non accompagnés – ont besoin et droit à une protection. […] La détention vient à l’encontre de l’idée que tous les enfants devraient jouir des mêmes droits, indépendamment de leur statut de migrant ou de réfugié. Il n’est pas possible de choisir quels droits s’applique ou non pour les enfants migrants et réfugiés. Nous continuerons de travailler pour lutter contre la détention des enfants. Etant donné notre expertise en matière de prise en charge alternative et de protection des enfants les plus vulnérables, nous poursuivrons notre travail pour proposer des alternatives à la détention. […]
« Les gouvernements ont le devoir de respecter les obligations de la Convention internationale des droits de l’enfant. Ils doivent donc concentrer tous leurs efforts à ce que ces enfants aient droit à la protection, l’intégration et l’éducation. […] Les gouvernements doivent faire tout ce qui est en leurs pouvoirs pour réunifier les enfants avec leurs familles. […]
« SOS Villages d’Enfants aide les enfants et familles déplacés dans au moins 14 pays. L’association est particulièrement bien placée pour s’engager auprès des Etats en tant que conseillère et experte. Nous pouvons les aider à respecter leurs engagements. Nous pouvons partager notre expérience, ce qu’il se passe dans nos programmes, nous pouvons démontrer nos réussites, mais en même temps, nous devons tenir les gouvernements responsables des engagements pris autour des Objectifs de développement durable. […]
« Il n’y a pas assez de solidarité entre les Etats membres de l’Union Européenne. Il y a ceux qui accueillent de nombreux réfugiés et qui en portent le poids, et il y a les autres. S’il existait un consensus pour que la responsabilité soit partagée, cela faciliterait les enregistrements des réfugiés et le partage des données. Mais il y a trop peu de solidarité en ce qui concerne la question des migrants et des réfugiés dans l’Union Européenne. […]
« Si nous ne travaillons pas main dans la main pour leur venir en aide, nous encourageons les circuits illégaux et cela devient un terrain fertile pour le radicalisme. […]
« Il y a du monde en Europe qui pense que la crise des migrants et des réfugiés est simplement le résultat de la guerre en Syrie. Mais ce n’est pas le cas. Bien entendu, tous les efforts doivent être concentrés à mettre un terme à cette guerre. Mais si nous pensons qu’y mettre un terme réduira le nombre de réfugiés et de migrants, c’est une erreur. Nous devons nous attaquer aux causes profondes des inégalités – et aux causes profondes de conflits comme celui en Syrie. Les pays à fort revenu devraient être disposés à soutenir les pays d’origine. Des investissements dans les infrastructures, l’éducation et les établissements médicaux sont nécessaires pour permettre le développement national. Ces investissements donneront aux jeunes l’opportunité de trouver un emploi et de prendre soin de leurs familles. »
La participation de SOS Villages d’Enfants France
Grâce au soutien de ses donateurs, SOS Villages d’Enfants France a participé au programme d’aide aux réfugiés de SOS Villages d’Enfants International en débloquant un fonds d’urgence de 200 000 € (dont une contribution de 50 000 € de son partenaire Allianz).
Ce fonds d’urgence a été réparti à hauteur de 150 000 € pour l’action en Serbie et 50 000 € pour la Croatie.
