SOS Villages d'Enfants fait face au coronavirus - SOS Villages d'Enfants

SOS Villages d’Enfants fait face au coronavirus

Retrouvez ici les dernières nouvelles des villages d’enfants SOS face au coronavirus !

 

La priorité de l’association et de l’ensemble des équipes est naturellement de tout mettre en œuvre pour garantir aux enfants et aux jeunes accueillis dans les villages d’enfants la sécurité et la continuité de l’accompagnement.

A ce jour,  des enfants et jeunes majeurs pris en charge par notre association ont été directement touchés par le Covid-19. Heureusement, leur état est stable et n’inspire aucune inquiétude.

Cependant, l’association doit faire face à un nombre croissant de difficultés.

 

Un absentéisme en hausse

 

La situation est différente d’un village d’enfants SOS à l’autre. Elle peut être tendue parfois, dans certains villages. L’absentéisme est dû à des arrêts maladie pour plusieurs motifs :

  • Certains antérieurs à la propagation du virus
  • Cas déclarés de Covid-19
  • Forte suspicion de contamination
  • Pathologies à risques (diabète, hypertension, fragilité cardiaque ou respiratoire…)

 

Les villages d’enfants SOS peuvent assurer la prise en charge jusqu’à 40% d’absentéisme. Au-delà, le risque est réel. D’où une inquiétude plus en plus vive.

S’ajoute, comme pour tant d’autres, le manque de masques et de gel hydro-alcoolique. Les villages d’enfants SOS avaient été initialement dotés du matériel nécessaire par l’association et certains Conseils départementaux.

 

Des mesures immédiates

 

Dès le début de la crise, une cellule interne de gestion et de suivi du Coronavirus a été mise en place au sein de l’association : « cellule Covid-19 ». Elle est en lien avec d’autres acteurs associatifs dans l’objectif de faire remonter aux pouvoirs publics les réalités et problématiques du terrain.

Les directeurs des villages d’enfants SOS et établissements sont de leur côté en lien avec services départementaux.

Le confinement s’applique bien sûr à tous les enfants et jeunes. Les processus d’admissions d’enfants se poursuivent parfois sur certains villages SOS quand l’urgence des situations le commande. Quand cela se produit, toutes les précautions sont prises pour permettre un accueil dans des conditions qui ne mettent en danger ni les accueillantes ni les enfants.

Pour pallier la baisse des effectifs et assurer la prise en charge dans de bonnes conditions, un appel a été lancé et les stagiaires, services civiques, … ainsi que le personnel en interne sont venus en renfort.

L’association a commandé en urgence un réapprovisionnement en masque et en gel hydro-alcoolique.

Les droits de visite et d’hébergement des parents des enfants accueillis ont été suspendus, en raison du confinement. Mais, le lien parental est maintenu, dans la mesure du possible, par d’autres modes de communication notamment à travers l’usage des nouvelles technologies.

Un guide recensant des idées d’activités en intérieur a été mis en ligne. Afin de garantir à l’ensemble des équipes une disponibilité et une écoute permanente, des numéros de téléphone et une adresse email dédiés ont été créés et communiqués à tous.

 

La solidarité s’organise

 

En cette période particulièrement éprouvante pour tous, une forte solidarité se fait jour, au sein de chacun des villages d’enfants SOS, entre les villages mais aussi entre les professionnels du secteur de la protection de l’enfance.

Ainsi au village d’enfants SOS de Sainte-Luce-sur-Loire, où des mères SOS ont choisi de renoncer aux congés prévus dans le cadre de leur fonction pour demeurer auprès des enfants. Ou à Digne-les-Bains où des éducateurs de l’AEMO (Action Educative en Milieu Ouvert) sont mis à disposition pour aider le village d’enfants SOS.

 

Nos équipes dédiées à la relation Donateurs restent opérationnelles et joignables par téléphone (01.55.07.25.35) ou par courriel (service.donateurs@sosve.org) pour toute demande d’informations.

 

Entreprises, si vous souhaitez apporter votre soutien à SOS Villages d’Enfants, notre service partenariat reste également joignable. Vous pouvez contacter Emilie Fontaine : efontaine@sosve.org – 01 55 07 25 15.

 

Bravo et merci ! 👏

Vendredi 22 mai

Le lundi 18 mai, Gilbert Cotteau a participé à une réunion en ligne avec les jeunes de la Maison Claire Morandat organisée par Olivier Dricot  pour accompagner leur sortie de confinement. 

 

Gilbert Cotteau a pu leur parler des valeurs que lui avait appris son expérience d’une autre guerre, celle de 39-45, dont il été témoin de certaines tragédies : le courage, la fidélité à ses convictions, la fragilité de la vie, le respect des femmes, l’amitié … 

 

Les jeunes de la Maison Claire Morandat ont été très touchés par son témoignage, qui les inspirera peut-être.  

 

 

Lundi 18 mai – Village d’enfants SOS de Marange

La priorité, comme dans tous les villages d’enfants SOS, est de protéger chaque enfant, comme chacun des professionnels qui l’accompagnent, de s’assurer de leur sécurité et de leur bien-être. Cette priorité reste inchangée au moment du déconfinement.

 

« Pour continuer à atteindre cet objectif dans le contexte actuel, nous avons adapté les horaires de travail au moment du confinement, et, plus largement, notre manière de travailler », explique Valérie Bonazzi, directrice du village d’enfants SOS.

En plus des mesures « barrières », qui concernent aussi l’équipe de la maison commune, le confinement était effectif dans chaque maison familiale : « Heureusement, les maisons disposent de grands jardins et il était possible de se parler d’un jardin à l’autre. Il n’y avait plus aucune sortie, ce qui était plus simple pour les enfants ».

 

Organiser le quotidien

 

L’accompagnement des accueillantes a été organisé : « Il y a une grande solidarité ». Le nombre de personnes se rendant dans les maisons familiales a été limité, en fonction d’une stricte répartition. Tous les éducateurs du village d’enfants SOS assuraient cet accompagnement, chacun d’eux pouvant se rendre dans deux maisons.

 

« Dans chaque pavillon, une heure était ainsi consacrée le matin au suivi scolaire. L’après-midi, durant 3 ou 4 heures, des activités différentes ont été mises en place en fonction des âges : atelier peinture parcours, foot, cabane dans le jardin… Tout le monde fonctionnait sur le même rythme, ce qui permettait aux enfants de se repérer dans le temps ».

 

Les éducatrices familiales faisaient les courses une à deux fois par semaine. La psychologue a toujours été présente, pour chaque enfant dans la maison familiale ou par téléphone.

 

Garder le lien

 

Il a été maintenu de bien des façons, à travers une Gazette, la musique pour tous à la même heure (11 h 30 !)… « Nous nous sommes lancé des défis. Des exemples ? La maison commune devant danser la Macarena. Dans chaque maison, tous devaient être habillés de la même couleur (la maison commune en blanc !)… Pour Pâques, un grand jeu a été organisé autour des chocolats. Chaque maison familiale devait retrouver un morceau de phrase à partir de lettres reçues avec un sachet d’œufs de décoration. La phrase reconstituée permettait de retrouver les œufs de Pâques et gourmandises cachés… dans la maison commune. Cette situation a permis de créer une solidarité différente, elle nous a obligés à imaginer d’autres choses ».

 

Maintenir la scolarité

 

« Il y a eu une vraie présence des enseignants pour le suivi. De notre côté, nous ne sommes pas enseignants, nous faisons de l’accompagnement ».

 

L’occasion aussi de belles découvertes : « Des enfants qui avaient à l’école des difficultés sociales ont pu laisser plus facilement libre cours à leur intelligence, en suivant leur rythme. Ils se sont sentis plus sécurisés. Il y a eu moins de crises. Cela leur a permis de reprendre confiance en eux ».

 

Vivre la solidarité

 

Le village d’enfants SOS n’a pas eu recours aux bénévoles durant cette période. « Nous avons eu le soutien du département dans le cadre de l’IRTS, en sollicitant des candidatures d’étudiants et en nous les transmettant. Une éducatrice familiale et deux aides familiaux ont ainsi été recrutés à 80 % en CDD ».

 

Des particuliers ont offert des masques faits maison, le cinéma ou le supermarché des chips ou des chocolats…

 

« Une émulation, une stimulation, la solidarité qui joue à plein ».

 

Des atouts qui ont permis à SOS Villages d’Enfants de poursuivre ses missions fondamentales auprès des enfants et des professionnels.

Lundi 18 mai – Les journées d’Epanouissement Par le Sport (Villages d’enfants SOS de Persan et Neuville)

« L’idée est d’apporter un soutien aux villages d’enfants SOS qui en ont besoin, par le biais d’activités sportives », explique Sébastien, responsable du Programme d’Epanouissement Par le Sport (PEPS) à SOS Villages d’Enfants.

 

Ces activités, initiées dès le début du confinement, se poursuivent et sont toujours d’actualité à l’heure du déconfinement.

 

Au village d’enfants SOS de Persan

 

Sébastien intervient auprès des enfants de 3 à 17 ans du village SOS de Persan deux fois par semaine, depuis la 2e semaine de confinement. « J’interviens chaque fois dans quatre maisons familiales, auprès de tous les enfants et ados qui y vivent, deux le matin, deux l’après-midi ». A Persan, deux maisons familiales partagent un jardin commun, où peuvent se déployer les activités. « Si les tranches d’âge sont homogènes, les enfants des deux maisons pratiquent ensemble pendant deux heures. Dans le cas contraire, les deux interventions se succèdent, à raison d’une heure par maison ».

 

Après la mise en place des premières activités, l’engouement a été vif : « Ils demandent à les pratiquer tous les jours ! ».

 

Quelles activités ? « Du renforcement musculaire – abdos, gainage… -, puis des jeux collectifs et échauffements. Au « cœur » des séances, du tir à l’arc (avec concours) en alternance avec un parcours de motricité. Et du badminton est prévu ».

 

Tous se montrent plus que volontaires : « Ils sont très motivés, attendent ma venue, se préparent. Ils ne viennent pas en traînant les pieds ! Ils sont calmes, bienveillants entre eux. Les grands aident les plus petits. Chaque fois, ils ont des préférences, des idées. C’est vraiment très agréable d’intervenir auprès d’eux ».

 

L’équipe et la directrice du village d’enfants SOS jugent aussi très positivement ce programme. Il permet également aux mères SOS d’avoir du temps pour elles. « Ou de participer elles aussi à toutes les activités ! ».

 

Sur cette lancée, certains des enfants et ados poursuivent entre deux séances, font des concours entre eux. « Il faut maintenir ce rythme ! ».

 

Au village d’enfants SOS de Neuville

 

Chloé, coordinatrice du PEPS, intervient de son côté chaque mercredi à Neuville. Le village d’enfants SOS dispose d’un parc.

 

« Sur une journée, de 11 h à 17 ou 18 h, je reçois tous les enfants mais selon un planning et des horaires précis. Le village SOS est divisé en 3 « zones », qui regroupent chacune 3 ou 4 maisons familiales. Et j’interviens sur deux maisons familiales en même temps au maximum pour tout le parc car les enfants ne doivent pas être plus de 10 dans le groupe. Chaque enfant a une heure de pratique, à l’exception toutefois des tout-petits de 3 ou 4 ans, qui bénéficient d’un temps à part, plus court et adapté ».

 

L’organisation et la répartition sont prévues à l’avance, avec l’agent d’entretien du village d’enfants SOS, qui est référent pour le PEPS, « en fonction des tranches d’âge, de l’entente des enfants entre maisons… ».

 

Les activités sont variées : échauffement tous ensemble, ensuite soit des ateliers (renforcement, corde à sauter, cross fit, motricité et coordination…) soit des jeux d’équipe comme le foot. « On termine par des parcours un peu ludiques, des relais par équipes autour du parc, du tir à la corde… Ils participent, en demandant le foot par exemple, mais on souhaite aussi leur faire découvrir des activités ». Même si c’est plus difficile pour les petits, il faut bien sûr veiller au respect des distances et des gestes barrière.

 

Des éducateurs, des mères SOS et des aides familiales participent. « Le directeur et le chef de service éducatif passent régulièrement. Il y a une forte mobilisation de toute l’équipe. Et les mères SOS se sont senties soutenues pendant le confinement ».

 

Et du côté des enfants ? « On voit que c’est attendu… Ils sont derrière le portail du jardin de leur maison, qui donne sur le parc. C’est aussi là qu’ils attendent leur tour et encouragent les autres. Je suis toujours très bien accueillie, par eux comme par les adultes. Ils m’apportent bouteilles d’eau, goûter, café, gâteaux… et remercient à la fin, en me disant « A la semaine prochaine ! » ».

 

Pour certains d’entre eux, le bénéfice est aussi de voir d’autres enfants : « Cela les amène à sortir de la maison familiale, à prendre d’autres habitudes ».

 

Pour Chloé, « cela permet aussi au village d’enfants SOS de nous identifier par rapport au PEPS, de créer du lien »

Jeudi 23 avril – Village d’enfants SOS de Marly

« En amont du confinement généralisé, au moment de la fermeture des écoles, des règles avaient déjà été décidées : mise en place des gestes barrière, les enfants ne se croisaient plus… », explique Perrine Gallet, directrice du village d’enfants SOS. « Ce qui a sans doute permis aux enfants de mieux appréhender ensuite le confinement. Comme les professionnels, ils le vivent aujourd’hui plutôt bien. Nous veillons à ce qu’ils soient bien informés, ils suivent l’actualité. Et l’équipe de professionnels est fortement engagée. Il y a un dialogue permanent, une vraie bienveillance collective des uns envers les autres ».

 

L’organisation quotidienne

 

Intégré dans l’environnement, le village d’enfants SOS ne dispose pas d’espace collectif. Chaque maison familiale bénéficie d’interventions des professionnels du village, les éducateurs mais aussi les autres membres de l’équipe, comme les agents d’entretien, qui participent aux actions d’animations, au maintien des liens… « Les enfants ne venant plus à la maison commune, la dynamique est d’aller vers les maisons familiales ». La psychologue du village d’enfants SOS est toujours très présente. Elle a adapté ses interventions auprès des enfants, qui peuvent avoir lieu par exemple autour d’une promenade. Et les entretiens peuvent se faire par téléphone avec des intervenants extérieurs tels que pédopsychiatres.

 

« Entre les différentes maisons familiales, les liens sont maintenus aussi au-delà du confinement physique, ce qu’illustrent par exemple une soirée Apéro/Skype ou une barbecue party ! »

 

Pour la vie pratique, comme les courses ? « Les éducatrices familiales peuvent sortir si elles le souhaitent mais avec masques et gants, et en faisant les courses pour une semaine… Une association d’entraide à domicile fait aussi les courses pour le village d’enfants SOS et les livre, moyennant une faible participation. Toutes les précautions sont prises bien sûr concernant les aides ménagères : une seule maison par jour d’intervention, matériel de protection… Nous bénéficions aussi de soutiens par les réseaux, les partenariats, comme pour avoir du gel hydroalcoolique ».

 

Une action éducative renforcée

 

La continuité de la scolarité, enjeu majeur dans le contexte actuel, de plus en période d’orientation scolaire, est maintenue et renforcée. « Les éducatrices familiales et les aides familiales sont en première ligne bien sûr, avec l’appui de l’éducatrice scolaire mais aussi des éducateurs spécialisés, de deux jeunes en service civique, d’une bibliothécaire venant du Département… comme des agents d’entretien. Il y a une grande mobilisation autour de la scolarité, c’est véritablement l’affaire de tous ».

 

De même que l’éducation des enfants au développement durable, à la consommation locale… « Les livraisons de la Ferme du Major permettent de faire des plantations dans le jardin de chaque maison familiale : thym, fraises, champignons… ».

 

L’éducation à la solidarité se poursuit également selon d’autres modes d’échanges : dessins, craies sur les trottoirs… « Des messages de solidarité, portés par les enfants eux-mêmes, à destination des professionnels du village SOS mais aussi du corps médical, des éboueurs…

 

Les enfants ont compris le sens du confinement, de ce qui est en jeu ».

 

 

Jeudi 23 avril – Village d’enfants SOS de Calais

Fabien Estienne, responsable des programmes éducatifs, revient sur la nouvelle organisation mise place pour faire face à la situation :

 

« Dès le vendredi 13 mars, afin d’éviter rassemblements et rencontres, les enfants n’avaient plus l’autorisation de venir à la maison commune du village d’enfants SOS. Des stagiaires sont engagés en renfort en CDD afin de soulager les équipes. Il n’y a pas de cas de Covid-19 détectés à ce jour.

 

Les enfants accueillis dans le cadre du Service d’Accueil Familial Immédiat (SAFI) sont naturellement dans la même situation que ceux des maisons familiales du village SOS, en confinement. Les visites des parents et l’hébergement dans la famille sont suspendus ».

 

Solidarité avec les familles et les professionnels du secteur

 

Le mercredi 18 mars, une fratrie de 3 enfants, dont les parents, fragiles, se trouvent totalement débordés, a été accueillie au SAFI : « L’une des maisons du dispositif a accueilli uniquement cette fratrie en confinement pendant une semaine par mesure de sécurité, des solutions d’hébergement temporaire ayant été trouvées au sein du village SOS pour les autres enfants vivant dans cette maison ».

 

Une solidarité avec la famille mais aussi avec le Département en répondant à son appel pour soulager les foyers de l’enfance…

Jeudi 23 avril – Village d’enfants SOS de Busigny (Nord)

Kacem Hamadi, directeur du village d’enfants SOS : « Nous n’avons pas de cas avérés. A Busigny, l’absentéisme reste gérable, à hauteur de 36 %. Les arrêts de travail sont soit antérieurs, soit liés à des fragilités médicales. Il y a également des absences par principe de précaution (cas de suspicion ou conjoint malade).

 

Aucune maison n’est fermée à cause d’une absence. Un travail important a été fait sur les plannings en vue de les modifier afin d’assurer les présences. Il y a une forte mobilisation, un engagement de toute l’équipe, y compris bien sûr de l’agent d’entretien et des aides ménagères, qui interviennent beaucoup dans la maison commune et aussi dans les maisons familiales, pour nettoyer en particulier toutes les zones de contact ».

 

Tous les membres de l’équipe venant de l’extérieur prennent bien sûr le maximum de précautions, comme deux jeunes femmes, issues du secteur social, qui viennent apporter bénévolement un soutien dans les maisons familiales.

 

Il n’y a plus de visites entre enfants de différentes maisons : « Ils se parlent à travers le grillage ».

 

Un rythme soutenu

 

En plus des jardins privatifs, il y a le parc à l’intérieur du village d’enfants SOS : « Une chance, comme celle d’avoir le soleil en ce moment ! »

 

Là, les enfants de différentes maisons ont la possibilité de se rejoindre pour des activités en compagnie de l’agent d’entretien (bricolage, entretien des espaces verts…), avec les les gestes barrière. « Tout repose sur la rigueur ».

 

Avec l’extérieur, les contacts téléphoniques sont la règle, comme avec la gendarmerie pour les nouvelles. Une personne à la fois se rend à la boulangerie, à tour de rôle.

 

Des sujets d’inquiétude ?

 

« Nous devons faire face à la problématique des soins qui sont suspendus. Pour tous les enfants qui sont régulièrement suivis, c’est une vraie rupture.

Par ailleurs, les accueillantes sont mobilisées à un rythme soutenu avec des enfants dont certains présentent des troubles du comportement. Sans compter le soutien scolaire, sachant que l’on va de la maternelle au lycée ».

 

Le moral ? « Il semble plus « apaisé » qu’au début de la crise… Et nous avons eu une visite de la presse locale, avec toutes les précautions, masques, distance etc. ! La Voix du Nord fait un reportage sur le confinement dans les établissements sanitaires et sociaux du secteur et a commencé par nous… »

 

Mercredi 8 avril – Village d’enfants SOS de Carros (Alpes-Maritimes)

Il n’y a pas de cas ni de suspicion. Avant même le 17 mars, chaque maison familiale était en confinement et les enfants de différentes maisons ne se rencontraient plus.

 

Nathalie Dupire, directrice du village d’enfants SOS : « L’équipe du village est au complet et sur site. Nous avons la chance d’avoir un jardin commun privé. Les enfants s’y rendent, maison par maison. Un éducateur les prend en charge, soulageant l’éducatrice familiale qui peut par exemple aller faire les courses. Et la psychologue fait aussi des entretiens dans ce jardin ! ».

 

Un protocole strict

 

Les aides familiales prennent le relais mais n’interviennent plus en « doublage » (présence dans la maison familiale en même temps que l’éducatrice familiale). « A leur arrivée, elles suivent un protocole pour entrer dans la maison ».

 

Les aides ménagères ne viennent plus. « Le ménage est pris en charge par chaque maison familiale, celui de la maison commune par l’équipe. Le chef de service éducatif et moi-même allons chercher le pain !».

 

Nettoyage, désinfection et matériel adapté (gants jetables, surchaussons, masques, gel hydroalcoolique…) sont la règle quotidienne.

 

Les échanges par Skype aident à garder le moral. « Et le lien parents/enfants est aussi maintenu par téléphone, Skype, vidéo… Sans oublier les relations avec les frères et sœurs qui ne sont pas au village d’enfants SOS ».

 

Le soutien du département et de la commune

 

Qu’en est-il pour les appartements qui sont à distance de la partie du village où se trouvent les maisons et le jardin ?

 

« Grâce au Département, nous bénéficions maintenant d’un arrêté du maire autorisant les déplacements ponctuels depuis les appartements jusqu’à notre jardin privé. Avant, nous avons failli être verbalisés ! »

 

Mardi 31 mars – Village d’enfants SOS de Persan

Pas de répit pour les sportifs ! Le responsable du Programme d’Epanouissement par le Sport (PEPS) vient 2 fois par semaine pour proposer des activités sportives aux enfants. Dans le respect des mesures de confinement bien sûr (masques et gants fournis par la maison commune du village d’enfants SOS).

Au programme : tir à l’arc, motricité … Les plus petits comme les grands participent et sont très heureux de pouvoir se dépenser avec des activités qui sortent un peu de l’ordinaire

 

Mardi 24 mars – Village d’enfants SOS de Gémozac

Tout le monde est fatigué bien sûr mais garde un super moral, explique la directrice.

 

Elsa Da Silva. 32 enfants de 4 mois à 14 ans sont en situation de confinement comme partout en France et quasiment dans le monde. L’encadrement a été doublé dans chacune des maisons familiales grâce à la mobilisation des aides familiaux(les) et des éducateurs(trices). Les éducateurs(trices) qui ont eux-mêmes des enfants en bas âge ont trouvé des solutions pour ne pas utiliser leur droit de garde. La directrice et la cheffe de service éducatif viennent le week-end faire des activités avec les enfants.

  Tous sont auprès des enfants ! Ceux-ci sont sereins. Ils ont été très bien informés par les écoles et comprennent la nécessité du confinement.

 

A ce jour, il n’y a aucun cas de Covid-19 dans le secteur.

La solidarité ne s’arrête pas aux portes du village d’enfants SOS. Ainsi la municipalité de Gémozac a mis à la disposition du personnel du village deux chalets à proximité immédiate, dans un espace clos, pour les nuits, les temps de repos ou de repli. Ainsi des aides familiaux(liales) peuvent y dormir, des mères SOS y restent volontairement durant leurs congés et peuvent ainsi intervenir en cas d’urgence.

 

Les enfants ont fait des dessins et écrit quelques mots de soutien pour les résidents de l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) de Gémozac…Ces dessins et mots ont été déposés dans leur boite aux lettres afin de maintenir un lien solidaire et inter-générationnel.

 

 

 

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