Rentrée scolaire : SOS villages d’enfants s’engage pour la réussite des enfants protégés - SOS Villages d'Enfants

Rentrée scolaire : SOS villages d’enfants s’engage pour la réussite des enfants protégés

Comme tous les écoliers de France, les enfants protégés par l’Aide sociale à l’enfance reprennent le chemin de l’école. D’après une enquête de la DREES, ces enfants auraient des parcours scolaires beaucoup moins favorables que les autres. Une inégalité de destin qui, pour SOS Villages d’Enfants, n’est pas une fatalité. Les résultats du programme Pygmalion, mis en place par l’association depuis près de 10 ans, en témoignent.  

 

Quand Théo*, 10 ans, boucle son cartable chaque matin, il a le sourire. Accueilli depuis tout petit au village SOS de Carros, dans les Alpes Maritimes, il aime l’école, et se sent à l’aise dans toutes les matières. Pourtant, dès 2013 une étude de la DREES révélait qu’à l’âge d’entrer au collège, deux tiers des enfants confiés sont en retard d’au moins une année, et qu’à 15 ans, ils sont trois fois plus nombreux que les autres à être déscolarisés.

 

Tous les enfants ont des capacités de réussite

 

Une situation préoccupante contre laquelle SOS Villages d’Enfants a mis en place depuis 2012 le programme « Pygmalion », pour que chaque enfant accueilli au sein de ses établissements puisse cheminer vers la réussite scolaire. « Ce n’est pas parce que l’enfant confié a d’autres combats à mener que l’on doit renoncer à celui de sa réussite scolaire », déclare ainsi Isabelle Moret, directrice générale de l’association.  

Partant du principe que tous les enfants ont des capacités de réussite, et que le travail commun de l’ensemble des acteurs – l’association, les équipes des villages d’enfants SOS, l’institution scolaire, l’enfant, les parents – est primordial pour donner toutes ses chances à l’enfant confié, le programme n’a pas seulement pour objectif de répondre aux critères de réussite académique, mais aussi de soutenir l’ensemble des expériences qui lui permettent d’entrer dans les apprentissages, et d’avoir une représentation positive de l’école.

Car elle est aussi un lieu dans lequel les enfants développent des capacités de résilience, d’initiative, et construisent au fil des années une image d’eux-mêmes et une relation aux autres déterminantes pour leur vie d’adulte.

 

Redonner toutes leurs chances de réussite aux enfant confiés

 

Depuis la mise en place du programme  Pygmalion en 2013, chaque village d’enfants SOS possède ainsi un éducateur scolaire dont la mission principale est de coordonner l’ensemble des actions relatives à la scolarité, et de faciliter les liens avec les écoles. Joumana Grehaigne soutient ainsi les enfants du village SOS de Carros, dans les Alpes Maritimes : « Aucun n’aime être en échec, mais il est vrai qu’il manque à beaucoup les prérequis de base. Soit parce qu’ils ont beaucoup manqué l’école, soit parce qu’ils n’avaient pas la tête disponible pour les apprentissages. »

De plus, les mères SOS (éducatrices familiales) qui accompagnent les enfants au quotidien, notamment au moment de leurs devoirs, sont formées sur les apprentissages, le système scolaire et le travail sur les représentations négatives et positives liées à l’école.

Enfin, un fonds privé de l’association est dédié à la scolarité, grâce à la générosité des partenaires et des donateurs, en complément des fonds publics des conseils départementaux.

Le programme a notamment permis, dans le contexte exceptionnel de la crise sanitaire de la Covid-19, d’amortir considérablement l’impact de la pandémie sur la scolarité des enfants de l’association, qui se sont bien maintenus.

 

Des ateliers pour apprendre autrement

 

Enfin, l’accès à la réussite scolaire dépendant d’un épanouissement global de chaque enfant, le programme Pygmalion intègre l’accès à la pratique artistique ou aux apprentissages informels, qui sont autant de clés supplémentaires pour le renforcement de leur développement personnel et leur insertion future. Les villages d’enfants SOS ont mis en place différentes actions pour apprendre dans un cadre ludique.

Ainsi, à Busigny, un atelier de découvertes scientifiques (« les petits curieux ») permet aux 9-12 ans de mener des expériences sur différents thèmes, comme les propriétés de l’air et de l’eau, ou les illusions d’optique. Les méthodes utilisées pour ces expériences, peuvent ensuite être appliquées aux apprentissages scolaires : rédiger un résumé, poser une hypothèse, comprendre une propriété. A Marseille, le village d’enfants SOS a mis en place un atelier de yoga pour soutenir le développement des compétences psychomotrices et des capacités de concentration. Au village SOS de  Carros, un programme de mentorat a été mis en place, en lien avec la Fondation Break Poverty, afin de lutter contre la fracture numérique et de prévenir le décrochage scolaire. Chaque jeune accompagné reçoit un ordinateur reconditionné et bénéficie d’un mentorat à distance opéré par l’association AFEV. Les objectifs varient en fonction de l’âge et des besoins du jeune (soutien scolaire, ouverture culturelle, mobilité, projection vers une formation post-bac, orientation professionnelle).

 

Joumana Grehaigne, éducatrice scolaire à Carros, résume bien l’esprit du programme Pygmalion et la vision de SOS Villages d’Enfants : « Concernant les enfants, je valorise la plus petite de leurs réussites ». Car c’est pas à pas que la confiance, essentielle pour s’épanouir à l’école comme ailleurs, se construit.

 

Pour en savoir plus sur le Programme Pygmalion, c’est ici

 

*Le prénom a été modifié

Dans 3 mois, Marion ne pourra
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