Une mère SOS prend sa retraite après 40 ans de service auprès des enfants au Népal ! - SOS Villages d'Enfants

Une mère SOS prend sa retraite après 40 ans de service auprès des enfants au Népal !

De nombreuses mères SOS engagées consacrent des années à s’occuper des enfants, mais Chandra Kala Thapa au Népal a la distinction d’être l’une des plus anciennes mères de l’organisation mondiale de SOS Villages d’Enfants. 

 

Elle s’occupe d’enfants depuis 40 ans au village d’enfants SOS de Gandaki, dans la ville de Pokhara, au centre du Népal. Au cours de cette période, elle a élevé 35 enfants -22 garçons et 13 filles, dont les neuf dont elle s’occupe actuellement. Sept des enfants dont elle s’est occupé sont arrivés chez elle bébés.

 

Aujourd’hui âgée de 60 ans, Chandra se prépare à prendre une retraite anticipée l’année prochaine.

 

« Je suis la femme la plus chanceuse du monde,  » dit-elle.  » Rien n’est plus satisfaisant que de vivre pour ces enfants dans le besoin. Je pouvais difficilement aider deux ou trois enfants en tant que mère biologique, mais ici je pouvais élever 35 enfants. Je suis fière de ma famille SOS« .

 

Tous les enfants plus âgés qui ont grandi au sein de cette famille ont obtenu leur diplôme d’études secondaires ou sont allés à l’université. Beaucoup travaillent ou ont créé des entreprises et deux vivent à l’étranger, au Danemark et au Canada. Certains se sont mariés et ont fondé leur propre famille, donnant à Chandra 16 petits-enfants.

 

Dawa Lama Sherpa, 27 ans, nous explique que Chandra  » a toujours été une mère aimante et attentionnée.

 

« Elle pouvait être un peu stricte parfois, surtout quand il s’agissait de nos études. Elle disait toujours que nous devons penser à notre avenir et que pour cela nous devons étudier dur », dit Dawa, qui est arrivée au Village d’enfants SOS Gandaki à l’âge de quatre ans et qui travaille maintenant dans une compagnie d’assurance-vie.

 

Son frère cadet, Nirajan Malla, 26 ans, dit de Chandra qu’elle représente beaucoup pour lui. « Elle m’a élevée à partir de l’âge de 21 jours. Elle est mon monde, elle est tout pour moi »

 

Chandra dit qu’il est très important de préparer ses enfants à vivre une vie indépendante. « Nous devons les aider, les aimer, les encourager et leur enseigner ce que nous savons « , dit-elle, assise dans son salon près d’une armoire pleine de médailles et de trophées sportifs.  « Je joue aussi le rôle d’une enseignante. »

 

Au cours d’une journée typique, la maison de Chandra bourdonne d’activités. Avant l’école, les enfants rangent leur chambre, prennent leur petit déjeuner et finissent leurs devoirs. Après l’école, ils se joignent aux autres enfants du village d’enfants SOS – environ 150 en tout – pour jouer au football ou apprendre le taekwondo. Le soir, ils étudient et aident à la maison, notamment en préparant le dîner avec Chandra.

 

Quand on lui demande de décrire cette « mère SOS » , un garçon de 14 ans qui vit dans sa maison depuis sept ans, nous répond :  » Elle est comme un dieu « . 

 

« Elle nous guérit quand nous sommes malades et nous aide à faire notre travail. Elle nous apprend à faire le bien et à ne pas faire le mal aux autres », dit-il. « Je sens qu’elle est ma vraie mère. Je n’ai jamais pensé que ma mère n’était pas là. Elle est tout pour moi. »

 

Un autre des fils adultes de Chandra, Raju Sapkota, est un exemple du travail remarquable que Chandra a acompli. Depuis 10 ans, il gère son propre restaurant et son propre hôtel à Pokhara, le Sanu Lake on de Water.

 

« J’étais un enfant sans rien, et maintenant j’ai ma propre entreprise et ma propre famille. Je donne du travail à tant de gens, y compris parfois à des jeunes de mon village d’enfants SOS. Aujourd’hui, je mène une vie indépendante. C’est un grand mérite pour Chandra », dit-il.

 

En tant que mère SOS la plus âgée, Chandra représente les autres mères SOS auprès de la direction et forme également les nouvelles mères, dit Bhagat Shrestha, le directeur de projet du village. Elle a déjà formé une « tante SOS » pour qu’elle puisse éventuellement prendre la relève comme mère pour la maison familiale.

 

Lorsqu’une mère SOS prend sa retraite au Népal, elle reçoit encore 60 % de son salaire et peut vivre dans le village où ils ont un réseau de soutien en vieillissant, dit M. Shrestha. « Ils sont comme les membres de notre famille « , dit-il.

 

Chandra se souvient d’un moment fort de sa carrière, lorsque le Dr Hermann Gmeiner, le fondateur de SOS Villages d’Enfants, a visité le village et s’est arrêté chez elle en 1981. Bien qu’ils parlaient des langues différentes, elle pense qu’ils ont pu communiquer leur appréciation mutuelle et l’importance de leur travail.

 

« Le Dr Hermann Gmeiner a posé les bases de SOS Villages d’Enfants », dit Chandra, »et je suis fière d’avoir pu mettre une brique dans son mouvement SOS ».

 

 

 

 

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