La convention des droits de l’enfant a 30 ans : passons de la parole aux actes ! - SOS Villages d'Enfants

La convention des droits de l’enfant a 30 ans : passons de la parole aux actes !

En France près d’un enfant sur deux ne connaît pas ses droits et seul un adulte sur deux énonce spontanément au moins un droit de l’enfant. Pourtant, le 20 novembre, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), ratifiée par notre pays, fêtait ses trente ans. Pour mémoire, ce texte adopté à l’unanimité par les États membres des Nations Unies en 1989 constitue le premier traité international juridiquement contraignant concernant les droits des enfants.

 

Il définit leurs droits fondamentaux et veille à ce que tous les pays coopèrent pour mieux protéger les enfants en mettant en avant l’intérêt supérieur de l’enfant comme considération primordiale pour les États. Pour autant, la CIDE n’est pas encore suffisamment appliquée puisque l’on observe que dans le monde, y compris dans les pays les plus attentifs aux droits humains comme la France, les droits de l’enfant ne sont pas toujours respectés car souvent mal connus mais aussi souvent non prioritaires sur les plans politique et budgétaire.

 

Une rencontre à l’Assemblée nationale et une publication pour faire de la pédagogie

C’est pourquoi SOS Villages d’Enfants a souhaité se saisir de cet anniversaire pour engager en amont et en aval plusieurs actions de promotion et de valorisation des droits de l’enfant.

 

Le 26 septembre dernier, l’association organisait à l’Assemblée Nationale une table ronde sur les droits de l’enfant comme levier de la qualité en protection de l’enfance, en présence de nombreux parlementaires et du secrétaire d’Etat à la Protection de l’Enfance Adrien Taquet. À cette occasion étaient présentés Les Cahiers SOS n° 9 publiés par SOS Villages d’Enfants sur “L’approche par les droits : une boussole pour la protection de l’enfant”.

 

À travers des illustrations concrètes, ce travail, destiné à tous les acteurs professionnels en charge de la protection de l’enfance, explique pourquoi l’adoption d’une approche fondée sur les droits de l’enfant nécessite de repenser à la fois la place des adultes qui entourent l’enfant, la place de l’enfant lui-même  et le système mis en place à son intention, et interroge toutes les institutions avec lesquelles il est en contact.

 

une dynamique pour passer de la convention aux actes

En parallèle, SOS Villages d’Enfants a rassemblé plus de trente associations, ONG et collectifs autour de la dynamique “De la Convention aux Actes”. Objectifs : parler d’une seule voix et porter des propositions communes, mobiliser l’opinion publique sur les enjeux relatifs à l’enfance et au respect de ses droits et convaincre les pouvoirs publics de prendre des engagements forts et prioritaires en faveur de l’enfance.

 

Après consultation des enfants et jeunes issus des différents réseaux associatifs concernés, plusieurs thèmes ont été retenus – gouvernance, protection, participation, justice, éducation, santé, environnement et précarité – autour desquels 12 propositions fortes et concrètes baptisées “Actes” ont été élaborées. Le 20 novembre, ces 12 “Actes” ont été remis aux décideurs publics à l’occasion d’un événement militant et festif qui a réuni jeunes, militants associatifs, décideurs politiques et grand public au Théâtre du Merveilleux à Paris.

 

À noter qu’a été publié dans le cadre de cette dynamique un livret à destination des enfants intitulé “Tous les enfants ont des droits” co-écrit par Bayard et l’ensemble des associations partenaires.

L’Espace national de consultation des jeunes aux côtés de la Défenseure des enfants

Ce même 20 novembre, SOS Villages d’Enfants était aussi à l’Unesco aux côtés de la Défenseure des enfants, Geneviève Avenard, pour la restitution de la grande consultation qu’elle a organisée pour recueillir l’avis des jeunes sur la mise en œuvre de leurs droits. Pour y parvenir, la Défenseure des enfants s’était appuyée notamment sur l’Espace National de Consultation des Jeunes (ENCJ) de SOS Villages d’Enfants.

 

« Deux jeunes faisaient partie d’un « comité de pilotage Jeunes » travaillant avec les services de la Défenseure des enfants, qui les a vus elle-même une fois par mois, sur la préparation, la mise en œuvre et le déroulement du projet dont la journée du 20 novembre a été l’aboutissement », explique Florine Pruchon, responsable plaidoyer de SOS Villages d’Enfants.

 

Les membres de l’ENCJ ont travaillé pendant plusieurs semaines en ateliers autour de la lutte contre les violences, de la participation, de l’intimité et de la préparation de l’avenir pour faire des propositions à la Défenseure des Enfants à partir de leur vécu et de leur quotidien en villages d’enfants SOS.

 

En somme des axes concrets délivrés par les enfants pour permettre à la Convention des droits de l’enfant d’être mieux appliquée par les “grands”. 

 

Les Cahiers SOS n°9: www.sosve.org/publications/

Découvrir les Actes : www.delaconventionauxactes.org/nos-actes

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