Interview d'Eric professeur en école primaire à Atakpamé au Togo - SOS Villages d'Enfants

Interview d’Eric professeur en école primaire à Atakpamé au Togo

 

Eric B, professeur de CM1. « Il y a environ six ans, l’école était presque en ruines.

 

Les bâtiments étaient délabrés ; le toit avait sauté, etc…

Nous avions une cinquantaine de places pour plus de deux cents étudiants et une salle de repos pour un millier d’étudiants ainsi que d’autres personnes de la communauté voisine qui l’utilisait.

L’école était en si mauvais état que les enfants en pâtissaient à l’école.

 

Pendant la saison sèche, par exemple, les rayons du soleil et la poussière dérangeaient les enfants et pendant la saison des pluies, la pluie et les vents forts nous forçaient à sortir de la classe pour trouver un abri.

Tout cela a causé un retard important dans notre programme scolaire. D’autre part, cela n’a pas vraiment donné envie aux enfants de venir à l’école.

 

Certains ont même quitté l’école. De plus, les filles de 12 à 16 ans tombaient souvent enceintes et quittaient l’école.

D’autres filles partaient de l’école parce que leurs parents travaillaient dans les champs ou s’occupaient de leur entreprise et leur demandaient donc de rester à la maison pour garder leurs frères et sœurs plus jeunes.

Particulièrement pendant la saison des pluies, les parents insistaient pour que les enfants ratent l’école pour les aider avec les récoltes afin d’avoir de la nourriture sur la table.

 

En termes d’éducation, nous avions également un gros problème avec la capacité des enfants à lire parce que nous n’avions pas de livre approprié et de niveau spécifique.

Ici, à Atakpamé, les enfants parlent surtout les langues locales, donc pour apprendre une langue étrangère comme le français ou l’anglais, ils avaient besoin de livres qui correspondent à leur niveau, sinon cela était  trop difficile et allait à l’encontre du but recherché.

 

Il y a cinq ans, il existait des comités de gestion scolaire et des associations de parents d’élèves et d’enseignants, mais ils étaient dysfonctionnels. C’était très difficile de résoudre un problème.

Par exemple, certains membres de la communauté venaient déféquer dans les salles de classe.

 

Dans ces situations, nous avions dû appeler le président de l’association des parents d’élèves pour essayer de trouver une solution, mais cela était difficile.

Depuis lors, il y a eu des changements majeurs qui ont eu un impact considérable sur les enfants à l’école et dans les communautés avoisinantes.

 

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