Rodha : La passion d'être mère SOS - SOS Villages d'Enfants

Rodha : La passion d’être mère SOS

 

Rodah la mère SOS parle avec ses propres mots de la vie au Village d’Enfants SOS de Meru  au Kenya.

 

Mon nom est Rodah, j’ai choisi de devenir une mère SOS à cause de mon amour pour les enfants. Après que le médecin m’a dit que je ne pouvais plus en avoir, j’ai choisi de partager mon amour avec les enfants, qu’ils soient les miens ou non – après tout, les enfants sont des enfants. La vie m’a donné la chance de devenir une mère, d’avoir un sentiment d’appartenance et un but dans la vie. Je ne m’attendais pas à être mère de beaucoup d’enfants, mais la formation et les mères SOS avant moi ont été une source d’inspiration et d’encouragement. Je suis maintenant mère de 14 enfants – huit beaux garçons et six belles filles. Un est à l’université, trois au collège, quatre au lycée, cinq à l’école primaire et le plus jeune est à la maternelle.

 

En tant que mère SOS, je mène une vie enrichissante et épanouissante. Je me sens appréciée et le simple fait d’être reconnue comme mère par ces enfants me rend très heureuse. Je sens que mon obligation envers eux est grande. Voir des enfants grandir et passer d’enfants en bas âge à tout-petits pour devenir des jeunes indépendants m’apporte de la joie.

 

Tous mes enfants ont eu une croissance normale. Certains, cependant, ont eu des problèmes de santé qui ont été réglés. Par exemple, Martha* est arrivée en février 2007 alors qu’elle n’avait que deux ans et demi. Nyoro* est arrivé un an plus tard également au même âge. Martha n’avait aucun problème de santé, mais Nyoro avait les jambes arquées. Grâce à la physiothérapie, il s’est rétabli et ils réussissent maintenant tous les deux bien sur le plan scolaire.

 

Les défis en tant que mère SOS sont nombreux, mais je les relève au fur et à mesure parce qu’élever des enfants de milieux différents n’est pas chose facile. Les enfants ont des personnalités, des capacités et des particularités différentes. Ils ont tous besoin d’attention et quand ils deviennent adolescents, il n’est pas facile de gérer non plus. J’ai besoin de les comprendre individuellement et de les soutenir.

 

Lorsqu’un nouvel enfant est attendu dans ma maison, j’en parle aux enfants pour mesurer leurs réactions et leurs sentiments. Le genre de celui-ci est parfois un problème parce que les garçons veulent un garçon et que les filles veulent une fille, mais nous en discutons et sommes tous d’accord à la fin. Les attentes sont très élevées et nous préparons des repas spéciaux – comme des frites. Nous préparons également un gâteau et achetons quelques vêtements pour le nouvel enfant. Ensuite, nous organisons une fête et invitons d’autres enfants et leurs « parents SOS » au cours de laquelle il est présenté à la famille.

 

Je suis fière en tant que mère SOS. Je suis respectée non seulement par mes enfants, mais aussi par tout le village d’enfants SOS. Mes enfants apprécient mes efforts, car ils savent que je travaille dur pour eux. Quand je suis malade, ils compatissent et me demandent sans cesse ce qu’ils peuvent faire pour que je me sente mieux. Mes enfants sont mon bonheur et ma joie et je trouve en eux du réconfort. Ils m’ont fait grandir personnellement, et le lien entre eux et moi ne pourra jamais être rompu.

 

Les valeurs que je trouve importantes à enseigner à mes enfants sont le respect des bonnes mœurs et la valeur qu’ils ont d’eux même et des autres. Ils les apprennent en observant ce que je fais et ce que nous faisons en tant que famille. Respect, amour, humilité, pardon et confiance entre autres. J’enseigne ces valeurs à travers des expériences de vie, ou des films ou séries que nous regardons à la télévision ou des faits qui leurs sont arrivés dans la vie quotidienne. Ces valeurs sont importantes pour la bonne entente et pour leur survie dans la communauté.

 

Seuls six enfants de ma maison connaissent leurs parents biologiques. Ils leur rendent visite pendant les vacances de Noël. Certains enfants sont heureux d’aller voir leurs parents, mais d’autres pas tant que ça. J’ai rendu visite à tous les parents de mes enfants pour savoir d’où ils viennent.

 

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