Le 8 novembre 2016, SOS Villages d’Enfants organisait la conférence « Les Droits de l’enfant accueilli en protection de l’enfance : de la parole aux actes ! » à Paris.
Elle s’est tenue sous le haut patronage de Madame Rossignol, Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, qui a introduit la journée aux côtés du Président de SOS Villages d’Enfants France, Daniel Barroy.
Plus de 250 personnes réunis autour de la formation des professionnels de l’enfance aux droits de l’enfant
Cette conférence vient clôturer un projet européen de deux années qui a obtenu le soutien de la Commission européenne et permis la formation de près de 900 professionnels de la protection de l’enfance dans 8 pays. Ce projet a rassemblé plus de 40 partenaires. En France, SOS Villages d’Enfants a bénéficié du soutien continu de la CNAPE et du Défenseur des droits. Le CNFPT a rejoint ces partenaires pour l’organisation des formations.
Une pluralité de points de vue
La conférence a réuni une vingtaine d’intervenants français et internationaux autour de la mise en oeuvre des droits de l’enfant dans la protection de l’enfance : ministres, chercheurs, formateurs, responsables de différentes institutions européennes… Sans oublier, les jeunes experts venus de plusieurs pays pour partager leurs expériences. Marine Lamoureux, journaliste pour La Croix, a animé cette journée et permis à chacun des intervenants de s’exprimer tout en préservant un temps précieux pour les échanges avec la salle.
SOS Villages d’Enfants tient à remercier tous les intervenants ayant accepté de faire le déplacement, notamment Mme Solveig Horne, Ministre de l’Enfance et de l’Egalité (Norvège), Susan Bissell, directrice du Partenariat mondial pour en finir avec les violences à l’encontre des enfants (Etats-Unis), Margaret Tuite, coordinatrice pour les droits de l’enfant de la Commission européenne (Bruxelles), Ioannis Dimitrakopoulos, responsable du département Egalité et droits des citoyens à l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (Autriche), Agnes von Maravić, responsable de programme à la division des droits de l’enfant du Conseil de l’Europe (France). Ou encore Richard Pichler, représentant spécial pour les affaires et ressources externes de SOS Villages d’Enfants International (Autriche), pour qui « l’affection et l’amour ne peuvent pas se décréter mais c’est ce vers quoi nous devons rendre ».
Côté français, pour Geneviève Avenard, Défenseure des enfants : « Les enfants ne peuvent pas attendre. Nous devons agir maintenant. Il faut passer du consensus dans le verbe au consensus dans l’action. Un changement de culture global, de regard sur l’enfant est nécessaire. Une piste d’amélioration de la mise en oeuvre des droits de l’enfant : assurer la formation continue. »
Fabienne Quiriau, directrice de la CNAPE, a quant à elle, rappelé que : « Connaître les droits est essentiel mais pas suffisant. Il faut les mettre en pratique, sinon on faillit. Il faut mettre les droits de l’enfant au dialogue permanent. Chaque enfant nous remet sans cesse en question Le défi de la protection de l’enfance est de s’ouvrir à l’enfant en tant que sujet de droit et non sujet à protéger. »
Point fort de la conférence : la participation des jeunes
Anita (Croatie), Fabio (Italie), Fouzi (France) et Gabrielle (France) ont porté avec brio la parole des jeunes.
Gabrielle : « Les professionnels n’ont pas idée du degré de violence que nous avons pu connaître. »
Anita : « La participation ne doit pas être une tâche de plus à cocher dans une to-do-list mais doit appartenir à notre système de valeurs. […] Une solution à la bureaucratie et au formalisme : l’empathie ! »
Fouzi : « Créer un monde meilleur pour les enfants est un combat sans fin. Mais certainement le plus important des combats. »
Et pour conclure, suivons Fabio : « Les droits de l’enfant doivent être une invitation au voyage. »
Un immense merci à Romana, venue de Croatie, à qui le projet doit son identité visuelle et qui a illustré en direct les échanges durant la conférence.
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