Les impacts potentiels du COVID-19 sur la grossesse des adolescentes en Afrique subsaharienne - SOS Villages d'Enfants

Les impacts potentiels du COVID-19 sur la grossesse des adolescentes en Afrique subsaharienne

L’impact du coronavirus a été sans précédent, instantané et brutal pour presque tous les secteurs de notre société. Le blocage de toutes les activités, tant sociales qu’économiques, a attiré l’attention de tous sur la nécessité de sauver des vies, conformément aux mesures contre le COVID-19 prises par les ministères.

 

Les statistiques montrent qu’il y a eu une augmentation significative du nombre de grossesses précoces pendant le COVID-19 dans les pays d’Afrique subsaharienne, les pourcentages les plus élevés étant enregistrés dans les couches vulnérables de la société.

 

Depuis le début du COVID-19, les écoles ont été fermées dans la plupart des pays. Cela signifie que les parents restent dans leurs quartiers pendant une période beaucoup plus longue. Alors qu’une petite partie de la population (classe moyenne et riche), surtout dans les zones urbaines, reste moins touchée et peut se permettre de rester et de travailler à distance à la maison, la majorité des moins privilégiés, qui représentent peut-être 70 à 80 % de la population urbaine, est fortement impactée.

 

Cette partie de la population urbaine doit subvenir aux besoins de sa famille quotidiennement. L’absence dess parents/ tuteurs à la maison pendant la journée signifie que leurs enfants restent sans surveillance et parfois sans nourriture.

 

La crise de la grossesse chez les adolescentes

 

Dans un pays comme le Kenya, une fille sur cinq commence à avoir des enfants avant son 19e anniversaire selon les données du ministère de la santé. Cependant, cette moyenne globale masque les disparités entre les pays et l’ampleur du problème. Ces statistiques sont alarmantes étant donné que seulement 2% des mères adolescentes retournent à l’école.

 

Les conséquences de l’abandon scolaire sont sombres et cycliques, car il affecte non seulement le bien-être socio-économique des victimes, mais aussi celui de leurs enfants, en limitant les ressources disponibles pour les prendre en charge.

 

Comment le COVID-19 a aggravé le problème de la grossesse chez les adolescentes ?

 

Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les ministères de l’éducation ont pris des mesures pour assurer la continuité de l’éducation grâce à l’apprentissage à distance en ligne diffusé par la radio, la télévision et internet. Ces mesures ont toutefois creusé davantage le fossé des inégalités, car les étudiants issus de ménages pauvres, vulnérables et marginalisés ne peuvent pas bénéficier d’un apprentissage continu par le biais de ces plateformes car ils n’y ont pas accès.

 

En outre, avec la perte des moyens de subsistance, en particulier dans les ménages à faible revenu, certains enfants peuvent être contraints d’exercer de travailler pour soutenir la survie de leur famille. De plus, la fermeture des écoles a mis fin à la fourniture de repas et de serviettes hygiéniques, dont les enfants des familles défavorisées dépendent largement. Cela augmente les risques que les jeunes filles se livrent à des activités sexuelles transactionnelles afin non seulement d’accéder à ces besoins essentiels, mais aussi de soutenir leur famille.

 

Alors, que faut-il faire ?

 

La plupart des gouvernements d’Afrique subsaharienne se sont engagés à mettre fin aux grossesses d’adolescentes d’ici 2030 lors de la CIPD 25 et ont commencé à mobiliser des comités intergouvernementaux de haut niveau pour élaborer et mettre en œuvre des solutions . Ces efforts devraient se poursuivre pendant cette période de blocage du COVID-19. Parmi les engagements pris figurent le respect des droits des jeunes filles à l’éducation sexuelle et la fourniture de services de santé sexuelle et reproductive, y compris les contraceptifs, comme le prévoit le protocole de Maputo, ainsi que plusieurs lois, politiques et directives nationales.

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