En Côte d’Ivoire, SOS Villages d’Enfants lutte contre le travail des jeunes filles - SOS Villages d'Enfants

En Côte d’Ivoire, SOS Villages d’Enfants lutte contre le travail des jeunes filles

 

Cinq ans après le lancement du projet « Tantie Bagage », SOS Villages d’Enfants a aidé des centaines de filles à échapper au travail forcé en Côte d’Ivoire. Et le projet ne compte pas s’arrêter là !

 

Les tanties bagage sont des jeunes filles qui travaillent en portant de lourdes charges sur les marchés. Il s’agit d’une forme de travail infantile répandue en Côte d’Ivoire. Le terme « tantie bagage » fait référence à la phrase que ces jeunes filles utilisent pour appeler les acheteurs lorsqu’elles proposent de transporter leurs marchandises.

 

Bien souvent, ces dernières sont issues de familles vulnérables. Et comme tous les enfants en situation de travail, elles sont exposées à des risques psychologiques, physiques et sanitaires. Elles peuvent travailler jusqu’à 13 heures par jour pour gagner l’équivalent de 2 à 5 euros. Généralement, elles ne vont pas à l’école ou abandonnent leurs études, ce qui rend leur situation encore plus vulnérable car elles peinent ensuite à accéder au marché du travail à l’âge adulte.

 

Depuis le lancement du projet « Tantie Bagage » en 2017, SOS Villages d’Enfants permet à ces jeunes filles d’emprunter une autre voie, en leur offrant une alternative au travail et en soutenant leur rescolarisation ou leur formation. L’association sensibilise également les parents aux dangers du travail des enfants et à l’importance de protéger leurs droits fondamentaux. Des formations professionnelles qualifiantes leur sont proposées pour améliorer leurs revenus et éviter que leurs enfants ne soient obligés de travailler.

 

 

 

Découvrez l’histoire de Grace, une jeune fille soutenue par le projet :

 

Grace a 13 ans et a un sourire effronté et des yeux profonds, qui semblent avoir vu beaucoup plus que ce que l’on peut attendre d’une enfant.

 

Sa mère vendait des légumes sur le marché et travaillait parfois comme couturière. Lorsque son mari a perdu son emploi, elle était seule à subvenir aux besoins de ses sept enfants.

 

Grace n’avait alors que 9 ans lorsqu’elle a commencé à travailler comme tantie bagage pour aider ses parents.  Travailler au marché était très fatigant et Grace était souvent malade. « Certains clients étaient gentils, d’autres pas. Une fois, j’ai dû porter des charges très lourdes et j’ai eu très mal au cou par la suite », raconte Grace.

 

SOS Villages d’Enfants a pris contact avec sa mère : « SOS m’a appelée et j’ai parlé à Grace de ce qu’ils pouvaient faire pour elle et pour nous si elle arrêtait de travailler comme Tantie Bagage. Grace a dit oui sans aucune hésitation », se souvient la mère de Grace. 

 

Chaque fois qu’elle n’avait pas école, Grace travaillait au marché, le samedi et le dimanche aussi. « C’était difficile de me concentrer sur l’école quand je faisais Tantie Bagage », dit-elle. « J’ai de meilleures notes maintenant, car je suis moins fatiguée et quand l’école est terminée, j’ai le temps de faire mes devoirs et de me reposer. »

 

SOS Villages d’Enfants a offert à Grace et à sa sœur une tablette où elles peuvent désormais suivre des cours en ligne. Leur famille a commencé à régulièrement recevoir des produits alimentaires, comme du riz, de l’huile, des tomates et des pâtes.

 

Dans quelques semaines, la mère de Grace deviendra officiellement bénéficiaire du soutien financier de SOS Villages d’Enfants pour lancer sa propre activité génératrice de revenus. Cela l’aidera à devenir financièrement indépendante.

 

Maintenant qu’elle est de retour à l’école, si vous demandez à Grace quels sont ses projets pour l’avenir, elle répondra qu’elle veut devenir actrice et que si cela ne marche pas elle sera ophtalmologue car elle a elle-même des problèmes de vue.

 

 

Un grand merci à nos partenaires la Fondation Raja-Danièle Marcovici et Quadient pour leur soutien accordé à ce projet !

 

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