« Désinstitutionalisation » des systèmes de protection de l’enfance : SOS Villages d’Enfants et le CELCIS publient une recherche pour la Commission européenne
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« Désinstitutionalisation » des systèmes de protection de l’enfance : SOS Villages d’Enfants et le CELCIS publient une recherche pour la Commission européenne

rightcareforchildren-sos-ec-jan2017-pd_-1Le 19 janvier dernier, SOS Villages d’Enfants et la Commission européenne publiaient un rapport global contenant conclusions et recommandations sur les systèmes de protection de l’enfance.

 

SOS Villages d’Enfants s’est associée avec la Commission européenne et le CELCIS pour réaliser une étude de comparaison des systèmes de protection de l’enfance dans le monde : Vers une prise en charge adéquate des enfants (Towards the Right Care for Children). Elle fait un état des lieux inédit de la prise en charge alternative* dans six pays d’Afrique (Nigeria et Ouganda), d’Asie (Indonésie et Népal) et d’Amérique latine (Chili et Equateur) et apporte conclusions et recommandations sur les systèmes de protection de remplacement et leurs évolutions.. Ses résultats ont été présentés à Bruxelles le 19 janvier 2017 avec des représentants de l’Union Européenne, de l’ONU et des organisations de la société civile.

 

 

La nécessité d’agir pour faire avancer les droits de l’enfant

 

Les auteurs de l’étude notent que de nombreux gouvernements, en particulier dans les pays en développement et à revenu intermédiaire, ne parviennent pas à protéger de manière adéquate les droits des enfants sans protection parentale. Ces États comptent davantage sur les organisations d’aides locales et internationales, les groupes religieux et les entreprises privées pour assurer la protection des enfants qui en ont besoin. 

 

En outre, ils montrent que le suivi et l’évaluation des établissements d’accueil d’enfants diffèrent d’un pays à l’autre, et sont surtout largement insuffisants ou totalement absents. 

 

Entre autres recommandations, le rapport appelle les États à assumer leur responsabilité à garantir une protection de remplacement pour les enfants qui en ont besoin. Les gouvernements devraient mettre en place une stratégie à long terme pour réformer leurs systèmes de protection de remplacement, en référence à la «désinstitutionalisation**», en commençant par l’identification et l’élimination urgentes des pratiques les plus inadéquates voire dangereuses. 

 

Le rapport insiste également sur la nécessité d’améliorer les systèmes de collecte de données sur les enfants vivant hors de leurs familles sur lesquels appuyer les politiques et la prise de décisions afin de remédier aux violations des droits de l’enfant. 

 

 

170 enfants et jeunes consultés pour représenter la voix des enfants

 

Assurer une prise en charge de qualité pour les enfants et les jeunes exige de les écouter et de tenir compte de leurs expériences et propositions. 170 enfants et jeunes accueillis ou ayant été accueillis en protection de l’enfance ont participé à cette étude. L’étude recommande que la participation des enfants devienne une dimension incontournable dans la réforme des systèmes de protection de remplacement. Réforme qui doit prendre en considération les besoins, et dans la mesure du possible, les propositions des enfants concernés. Mais également garantir l’accès de ces enfants à leurs droits.  

 

 

Un partenariat essentiel pour garantir le respect des droits de l’enfant par les systèmes de protection de l’enfance 

 

Pour garantir que les besoins et les droits des enfants accueillis ne soient pas ignorés ou bafoués, les droits de l’enfant doivent être placés au cœur des systèmes de protection de l’enfance. Politiques et professionnels du secteur social et de la santé doivent être engagés et formés à ces approches essentielles. 

 

Samantha Chaitkin, coordinatrice du projet chez SOS Villages d’Enfants International, souligne l’importance d’un partenariat solide : « Avec cette étude, nous appelons à un effort conjoint avec la Commission européenne et les autres parties prenantes pour donner la priorité aux droits de l’enfant dans le cadre de la protection de remplacement. » 

 

La Commission européenne joue un rôle important dans la conduite de cette réforme. « Le contrôle de la garantie d’une prise en charge alternative est nécessaire et les États sont les acteurs du changement », a expliqué Maxence Daublain, chargé de mission – Droits de l’enfant, discriminations, genre – à la Commission Européenne le 19 janvier dernier, à l’occasion de l’événement de lancement de la publication du rapport. Et d’ajouter : « Nous devons veiller à ce que les États prennent le contrôle sur la qualité de cette prise en charge alternative. » 

 

Vers une prise en charge adéquate des enfants est un pas important pour orienter les réformes des systèmes de protection de l’enfance en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Les efforts conjoints des gouvernements ainsi que des ONG, des universitaires, de l’ONU et de l’Union Européenne et d’autres donateurs peuvent et doivent contribuer à garantir que les droits et les besoins des enfants sont respectés de manière durable.

 

 

*Prise en charge alternative des enfants : Terme employé à l’international pour évoquer le placement dans le cadre de la protection de l’enfance.

**Désinstitutionalisation : transition, dans le cadre de la réforme des systèmes de protection de l’enfance, de grandes structures d’accueil impersonnelles vers des modèles de prise en charge à échelle humaine et ouverts sur l’environnement local.

 

Lire le rapport (en anglais).

 

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